Une ronde d'hommage dans les cimetières de la ville
Le maire Eric Le Dissès a procédé, hier, à la traditionnelle cérémonie du souvenir
C'est avec 48 heures de retard que s'est déroulée la journée des défunts qui a connu, comme chaque année, un long cérémonial qui a conduit les participants à cette commémoration du souvenir dans les deux cimetières de la ville où pas moins de dix dépôts de gerbes ont été effectués.
Parmi ces participants, le maire, Éric Le Dissès, accompagné d'élus, de la police municipale, d'un représentant des marins, des porte-drapeaux d'associations patriotiques et de quelques citoyens.
C'est, dans un premier temps, au cimetière Saint-Nicolas, à la stèle de l'Outre-Mer qu'une gerbe a été déposée par le maire et son adjoint Robert Guiot. Le cortège s'est ensuite dirigé vers le monument érigé à la mémoire de ceux qui ont œuvré pour la commune, élus ou employés municipaux, et là aussi le maire y a déposé une gerbe avant d'effectuer une minute de silence.
Puis, direction le monument aux Morts où deux gerbes ont été déposées, par le maire, pour la municipalité, et par Alain Marsille, pour le Souvenir Français, ce dernier invitant une jeune fille a déposé un bouquet en hommage aux veuves et orphelins de guerre, avant d'allumer une bougie.
L'assistance s'est ensuite rendue devant le caveau de Laurens Deleuil, maire de la ville de 1947 à 1995, et devant celui d'Albert Reynaud, ancien élu décédé, où à chaque fois les honneurs ont été rendus. Le cortège a alors pris le chemin du cimetière Saint-Laurent Imbert où un dépôt de gerbes a aussi été effectué, au nom de la municipalité et de l'association des anciens d'Indochine, devant le monument communal ainsi que la mise à feu d'une bougie. Des gestes qui ont été faits en hommage aux dévoués serviteurs de Marignane, aux anciens élus qui ont contribué à la réalisation de ce cimetière, à savoir : MM. Corrao, Lombardo, Berenguer et Ruinat, et aux morts de Marignane. L'assistance a ensuite entonné la Marseillaise.
Pas de récupération politique
La cérémonie s'est poursuivie par un hommage, avec dépôt de gerbe toujours, devant la stèle de l'Algérie française, l'occasion pour le maire de rappeler que "cette stèle ne doit pas servir de tribune politique, je trouve ça honteux qu'on utilise la mémoire des morts à de seules fins politiques", faisant allusion à la venue récente de Stéphane Ravier, du FN. Propos confirmés, dans un communiqué, par l'association des Oraniens : "Le dépôt de gerbes auquel nous participons chaque année à cette stèle a pour unique but de rendre hommage à nos morts restés dans nos cimetières abandonnés et profanés d'Algérie, dont nous ne pouvons pas fleurir les tombes, ceci sans aucun but politique."
Au cours de cette tournée, plusieurs recueillements ont eu lieu devant les tombes d'anciens combattants décédés dans l'année, à savoir : Laurent Cassard, Claude Dien et Marcel Martinez.
M.S.