Un budget en trois temps et trois en un à l'ordre du conseil municipal

La configuration de la salle ne laissait guère la place aux bavardages. Pour ce premier conseil municipal de la nouvelle mandature Le Dissès, c'est à la salle Saint-Exupéry toujours par respect du protocole sanitaire que se sont organisés les débats.

On ne va pas spolier le déroulé dès l'introduction mais il faut dire que malgré un ordre du jour plutôt chargé et 2 h 30 de réunion, du débat, il n'y en a pas eu beaucoup. Les élus de la majorité ont fait le job sereinement, Patricia Collin s'est jouée haut la main des colonnes successives de chiffres entre investissement et fonctionnement et l'opposition s'est révélée un tantinet indigente dans son argumentaire. Marie-Claude Gargani (GU), a fait une déclaration fidèle à ses convictions mais sans poser de question véritable au maire et Adrien Aleo (UCM soutenu par le RN) s'est indigné de n'avoir reçu que la moitié du dossier du conseil par la Poste.

Pas de quoi donner du relief aux échanges. De quoi faire regretter au maire Éric Le Dissès, son opposition d'avant? Peut-être, car si l'on en croit le proverbe les absents ont toujours tort, il a cité le nom de Joseph Tornambé, persuadé qu'il avait quitté cet hémicycle en ne sachant pas pourquoi une mairie ne se gérait pas comme une entreprise! Parmi les dossiers sur la table, pour cause de Covid, le budget qui doit se dérouler en principe en trois temps et donc sur trois conseils durant le premier semestre de l'année, a été présenté, débattu et voté en une seule soirée.

En résumé, les comptes de gestion, le débat d'orientation budgétaires et le vote du budget ont été rassemblés en une seule séance. Pour l'essentiel, la municipalité maîtrise ses dépenses de fonctionnement (baisse des charges générales de -5,25% et des frais de personnel de -3,57%), pour la 13e année consécutive pas d'augmentation des taux d'imposition, une poursuite des dépenses d'équipement à hauteur de 11,8M d'euros (travaux, acquisitions.), maîtrise de la dette et recherche active de financement extérieur via des subventions et des partenariats. Patricia Collin, adjointe aux finances a largement argumenté sur la maîtrise de la dette qu'elle présente " assainit c'est-à-dire délivre de ses emprunts toxiques et sécurisée car privilégiant les taux fixes." Selon l'élu, "cette situation permet désormais à la collectivité un recours serein à l'emprunt."

Au niveau du budget primitif 2020, il se révèle en équilibre total entre recettes et dépenses, à un global de 64,1 millions d'euros. Une présentation du budget annexe portant sur la réhabilitation du centre ancien a également été faite dans laquelle apparaissent les subventions de l'Anru, des partenaires du projet, et du Conseil départemental.

Un contexte particulier

Le maire et son adjointe aux finances ont évidemment insisté sur le fait que ce budget 2020 se faisait dans un contexte très particulier voir inédit avec une volonté de rester ambitieux et adapté aux capacités financières de la ville. La parole a été ouverte à l'assemblée. Marie-Claude Gargani a donc fait une déclaration en débutant par " la révolution ne passera pas par Marignane ", voulant sans doute exprimé qu'elle ne trouvait pas beaucoup d'idées et d'ambitions renouvelées dans la présentation qui était faite. Éric Le Dissès d'un ton calme et clair lui répondra: "Le péril rouge ne passera pas par Marignane tant que j'y serai." Marie-Claude Gargani insistait ensuite sur le fait qu'une mairie doit être un pôle de résistance face à la fermeture de certains services publics comme la poste, le centre des impôts ou encore la bétonisation à outrance sous prétexte de logements sociaux. Elle expliquait aussi que la municipalité devait répondre aux besoins de la population. Le maire en profita pour prendre la perche qui lui était tendu pour répondre que c'était la gauche qui avait imposé les quotas de logements sociaux, qu'il en imposait 30% dans les nouvelles constructions. Il insistait sur le fait qu'il avait maintenu tous les emplois municipaux même les contractuels avec leur salaire même si le personnel n'a pas travaillé suite à la pandémie et qu'il peut témoigner ainsi que ses services que la Villa a été un pôle de résistance bien au-delà de ses compétences que ce soit sur le dossier de la poste, des impôts ou du commissariat avec des résultats. " Nous vous savez ce ne sont pas les paroles ce sont les actes qui comptent! " répondra l'élu d'opposition. Enfin, Adrien Aleo après s'être plaint de ne pas avoir reçu son courrier, a pointé du doigt certains achats qu'il a jugés onéreux comme celui d'un fauteuil. Il s'agissait de l'achat d'un fauteuil pour adapter un bureau à un agent handicapé...

Aucune autre question n'est venue friser la surface des débats. Sans doute un manque d'expérience des nouveaux élus d'opposition qui n'ont pas su faire parler les chiffres ou du moins les interroger. Faute de questions, le budget a donc été adopté.

Sylvie Peres-Lugassy

Sylvie Peres-Lugassy  la Provence - samedi 27 juin 2020
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