L'armurerie d'un clan découverte par la PJ

Chaque équipe du narcobanditisme, si elle veut inspirer la crainte et parvenir à conserver son territoire mais aussi à l'étendre, se doit de compter dans ses rangs des hommes de main, ceux que les policiers appellent "les charcleurs". Chaque clan se doit surtout de posséder un arsenal digne de ce nom. Des fusils d'assaut souvent, dont les voyous disent à l'envi que l'intérêt de les détenir est seulement de se défendre, "au cas où". Sauf que dans ce milieu-là, tous le savent, la meilleure défense... c'est l'attaque.

La police judiciaire de Marseille, qui fait dans la proactivité depuis cinq ans, fait en sorte de ne pas seulement compter les morts sur le bitume en déjouant des actions criminelles, d'abord en arrêtant des suspects dans le cadre, très large, de "l'association de malfaiteurs en vue de commettre un crime", mais aussi en extirpant le maximum d'armes du circuit. "L'an dernier, nous en avons saisi 150 sur le département, dont une trentaine de fusils d'assaut", assurait hier le directeur interrégional de la PJ, Éric Arella, lors d'une conférence de presse, aux côtés de la procureure Dominique Laurens, visant à vanter l'une des plus belles saisies de ces dernières années. C'est lundi soir que les enquêteurs ont déclenché un vaste coup de filet dans lequel sont tombés neuf suspects dont deux cibles principales, âgées de 25 et 35 ans.

Ces armes ont-elles tué?

Dans la foulée, un appartement nourrice situé à Marignane était perquisitionné et 18 armes dont 11 pistolets automatiques et sept fusils d'assaut, mais également 65 kilos de cannabis et 16 500 euros étaient découverts. Si cette saisie peut sembler représenter une goutte d'eau "étant donné qu'il ressort de toutes nos investigations sur la thématique que l'importation d'armes se fait par poignées, non ça n'est pas rien...", attestait un proche de ce dossier.

Après avoir déjoué un règlement de comptes en juillet dernier, les policiers de la Brigade de répression du banditisme (BRB), de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) et ceux de l'Office anti-stupéfiants (Ofast) avaient poursuivi leurs investigations et, incidemment, avaient mis au jour l'existence de cet appartement nourrice de Marignane qui serait le lieu de repli d'un " membre important" du plus important réseau de stups de la cité de La Castellane (16e).

Les suspects principaux ont été déférés hier à la justice, puis mis en examen et écroués. Les policiers, eux, vont encore poursuivre leurs investigations, afin de déterminer si ces armes, qui seront examinées sous toutes les coutures, ont servi pour intimider, voire pour tuer...

Romain CAPDEPON

Romain CAPDEPON  la Provence - samedi 27 juin 2020
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