Les couturières encore à pied d'oeuvre pour faire des masque

La salle Saint-Exupéry s'est reconverti, crise sanitaire oblige, en atelier de couture. En effet, du côté de la commune de Marignane, en complément à la commande collective de 100 000 masques passée avec les villes du canton, la municipalité a décidé de mettre en place un atelier couture animé par des bénévoles afin de confectionner d'autres masques qui s'ajouteront à ceux commandés. Après avoir lancé un appel sur les réseaux sociaux et notamment sur Facebook, plusieurs personnes ont proposé leur aide. Celles-ci, par petit groupe, se retrouvent depuis quelques jours à l'espace Saint Exupéry où a été installé cet atelier. La plupart ont emporté leur machine à coudre, élément indispensable pour réaliser ces masques. De son côté, la ville met à disposition gratuitement tissu, élastique, fil, épingles, aiguilles...  

Dans un premier temps ce sont 300 mètres de tissu, 100 bobines de 500 mètres de fil, 10 boîtes d'aiguilles, 5 boîtes d'épingles et 1 200 mètres d'élastique qui ont été commandés.

Sur place, dans un coin de l'espace, mètre à la main, des personnes découpent le tissu en petite pièce, d'autres des morceaux d'élastique. Sur les tables espacées pour respecter les consignes sanitaires, les couturières s'affairent, parmi elles des jeunes et, surprise: deux hommes qui manient à merveille la machine à coudre. Tous ont souhaité participer à cet élan de solidarité. "C'est une belle aventure à laquelle j'ai voulu apporter mon aide dans la situation difficile que nous connaissons. J'ai eu le message par une amie qui était sur Facebook et j'ai adhéré", témoigne Colette qui coupe les élastiques.

De l'autre côté, Véronique qui installe une aiguille: "l'estime que tout le monde doit avoir un masque gratuitement car c'est déplorable de payer 5€. J'apporte ma maigre contribution, je suis là par solidarité".

La solidarité, c'est également le mot qui revient chez Francis, un des deux hommes du groupe : "En ces temps de crise on doit se montrer solidaire. J'aime la couture, j'en fais chez moi, mais là j'avoue que ce n'est pas facile, je pensais que je serai plus à l'aise". Un homme mais aussi des jeunes comme Aurélie: "Avec mes capacités de couturière, j'ai tenu à rendre service car c'est important d'aider les autres, on se sent utile, et puis on se retrouve avec des gens qu'on ne connaissait pas, l'ambiance est cool".

Sachant qu'outre ceux qui occupent l'espace Saint-Exupéry, il y a aussi des bénévoles qui œuvrent à domicile, les responsables espèrent réaliser 5 000 masques par semaine, ce qui pourrait faire 10 000 masques avant le 11 mai. Le pari est lancé!