L’épicerie sociale

L’Echelle, une association résolument humanitaire

«Parce qu’on a une vie confortable, parce qu’on ne peut pas rester insensible face à cette précarité» De ce principe est né le projet d’épicerie sociale porté par Monique Hadour, qui vient aujourd’hui en aide aux plus démunis. Comme la plupart des structures à but humanitaire, l’association l’Echelle, à l’approche de l’hiver, est opérationnelle.

Depuis une semaine, l’épicerie sociale a ouvert ses portes. Géré par Monique Hadour, épaulée dans sa tâche par une vingtaine de bénévoles, cet organisme vient en aide aux personnes en détresse financière et implicitement morale. Et Monique Hadour de s’inquiéter un peu face à la recrudescence car 50 familles se sont présentées depuis le début de l’après midi alors qu’elle en accueillait une trentaine l’année précédente. «Nous avons beaucoup de familles monoparentales, et fait nouveau de plus en plus de retraités ainsi que de personnes âgées de 40 à 45 ans» précise t-elle. L’association travaille en partenariat avec divers organismes. La banque alimentaire pour les denrées, les produits d’entretien et les fruits et légumes «c’est l’une de mes volontés» s’exclame Monique Hadour «les produits frais sont achetés tous les mardis matin.» Et divers organismes sociaux comme le CCAS, l’AEI en charge du RSA, Solidarité Marignane pour n’en citer que quelques uns. «Les bénéficiaires rencontrent tout d’abord un référent social qui étudie leur dossier, établit une fiche de liaison qui nous est transmise pour une durée déterminée.» L’épicerie, ouverte tous les mardis de 14h à 18h, demande un certain travail d’intendance et de gestion, ce qui ne rebute ni Monique Hadour qui a toujours œuvré dans le social, ni les bénévoles. Dès leur arrivée, les produits sont répertoriés, disposés sur les étagères ou stockés en réserve. Le réapprovisionnement s’effectue au fur et à mesure des besoins. Ce lieu est aussi un espace de réconfort mutuel et de convivialité. «Ici un lien social se crée, les mamans se rencontrent, discutent, peuvent prendre une boisson chaude» déclare la responsable. Il n’y a pas de panier moyen, les clientes choisissent ce qu’elles veulent dans la mesure du raisonnable. En réglant 10% de la valeur marchande, elles ont le sentiment de venir faire leurs courses et gardent leur dignité.

L’échelle, une association qui a pris toute la mesure du mot Humanité

Car l’Echelle, c’est du soutien scolaire aux enfants de l’école primaire. 3 enseignants se relaient pour accueillir les enfants deux fois par semaine, de 17h à 18h. La section « Echange de savoirs », assidûment fréquentée par la gente féminine, se réunit tous les jeudis. Au programme, tricot, peinture, cuisine, décoration,…. Une fois par mois, des animateurs agrées proposent des sorties culturelles aux enfants et adolescents. C’est aussi un atelier cuisine sur inscription avec une capacité d’accueil de 5 à 6 participantes «Cet atelier est animé par un professionnel qui vient chaque mois composer un menu équilibré, afin de faire redécouvrir les saveurs, et redonner le goût de cuisiner» précise Monique Hadour. Enfin, l’Echelle c’est la mise en vente de vêtements le 3ème samedi du mois, sur des portiques exposés à l’extérieur et accessibles au plus grand nombre. L’association qui a établi ses quartiers à l’Eglise Evangélique, dispose en sous sol d’un local transformé en pressing où là aussi, une équipe de bénévoles trie le linge déposé par les donateurs, le lave, le repasse et le revend entre 0.50€ et 2€.

Katell Robert

 

 

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L’Echelle, une association résolument humanitaire
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