"Ecouter ses opposants, c’est aussi écouter sa ville"

Adjoint au maire délégué à l’emploi, Alain Arezki vient de lancer "En marche Vitrolles avec Emmanuel Macron", en vue de la Présidentielle 2017  

Connu au sein du conseil municipal de Vitrolles pour ses talents d’orateur, Alain Arezki est un politique redouté, du côté de l’opposition, mais aussi dans la majorité municipale dont il fait parti. Ce Rocardien pur jus vient de lancer le comité local de soutien à Emmanuel Macron pour la Présidentielle de 2017. Une responsabilité qui propulse à nouveau ce sexagénaire discret, mais incisif, sur le devant de la scène politique locale. Tout en expliquant son choix, il évoque aussi l’action municipale, sans cacher ses ambitions locales.

  • Pourquoi votre choix s'est-il porté sur Emmanuel Macron? J’apprécie sa méthode, axée autour des trois mots "écouter, entendre, et proposer". Il est pour la démocratie participative, moi aussi. C’est quelqu’un qui a assumé ses positions, et a repris sa liberté de parole. Il est de la veine rocardienne, comme Manuel Valls, et je suis un Rocardien de tripes. Michel Rocard disait qu’une bonne réforme, c’est une réforme que les gens comprennent. Macron poursuit cette réflexion. Il a 38 ans, est imprégné du monde moderne, et est en même temps un puits de culture.
  • Ses détracteurs sont nombreux, l’accusant de dériver à droite… Je réfute cette notion de dérive à droite. Pourquoi sans arrêt vouloir dresser des barrières, établir des différences lorsqu’il n’y en a pas ? Je n’ai pas attendu qu’il quitte le gouvernement pour le soutenir, j’ai adhéré au moment où il a lancé sa marche pour une notion de diagnostic de la politique. Je pense que la gauche court le risque de ne pas être au second tour de la Présidentielle. Il faut du changement. Et si Marine Le Pen est au second tour, moi, sans hésiter, je voterai pour son adversaire, je ne retiendrai pas mon geste, comme certains, à gauche, le feront. C’est la France qui est en jeu.
  • Comment se matérialise votre vision "macronniste" sur Vitrolles, où vous êtes élu? En tant que délégué à l’emploi, mon engagement consiste à créer des richesses pour les partager. La Présidentielle, c’est la rencontre d’un homme avec un peuple. Jusqu’à aujourd’hui, c’était celle des appareils politiques et des électeurs. Les gens ne veulent plus de ce modèle, et ça se ressent aussi localement, fortement. Les gens en ont ras-le-bol de la politique telle qu’on la mène actuellement. Résultat, Vitrolles est observée telle une proie par les partis, notamment l’extrême-droite.
  • Macron est loin de faire l’unanimité dans votre majorité municipale. L’avez-vous évoqué ? Oh, il y a des incompréhensions classiques, mais mon engagement n’a pas fait polémique. J’en ai d’abord parlé au maire, qui m’a dit de faire comme bon me semble. J’ai eu beaucoup de témoignages de sympathie, certains m’ont fait part de leur intérêt pour ce rassemblement.
  • Peu avant le décès de Guy Obino, l’ancien maire, votre nom revenait pour lui succéder. Après la Présidentielle, quel sera votre objectif ? Oui, mon nom revenait... Mais le train est passé. C’est encore trop tôt pour entrer dans les détails, mais mon engagement ne s’arrêtera pas à la Présidentielle. Je veux agir pour ma ville, et je ne le ferai jamais à moitié.
  • Comprenez-vous que certains proches du maire voient en vous un concurrent futur ? Je sais que certains ont cette image-là... Peut-être parce que j’écoute tout le monde, y compris les opposants. Écouter les opposants, c’est écouter sa ville, quelque part.
  • Votre intérêt pour la démocratie participative, la parole à l’opposition, fait penser à des associations comme l’ADEV, menée par Philippe Gardiol, un ancien élu évincé par le maire... C’est une sorte de syndicalisme citoyen, et c’est positif. La vie associative, c’est la vie tout court. Philippe Gardiol? Tout le monde connaît son talent. Il a été et est toujours au service de la ville, son action force le respect. Je ne m’interdis pas de prendre des initiatives avec lui dans les mois à venir.
  • Vous avez rédigé, et allez proposer au conseil municipal de ce soir une motion de soutien à l’activité d’Airbus Helicopters. Pourquoi cette action ? Pour être franc, j’ai été étonné par l’absence de réaction officielle, localement, sur les suppressions de postes prévues chez Airbus. Même si ma motion est construite, expliquée, détaillée, elle résulte d’un véritable coup de gueule, d’une démarche spontanée.
Recueilli par Lionel MODRZYK
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Lionel MODRZYK la Provence - jeudi 17 novembre 2016
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