La lecture pour lutter contre l’échec scolaire
L’institutrice retraitée sort un nouveau livre d’apprentissage pour les enfants
Marina Gimenez-Parra sort un livre destiné à apprendre à lire aux tout-petits. "Mon enjeu à moi c’est la réussite de tous, prévient Marina Gimenez-Parra. Je veux que les enfants aient la possibilité de se réaliser, et la lecture est la base de tout." Institutrice à la retraite, Marina présente son deuxième livre d’apprentissage de la lecture, Mon P’tit Dicolire. Version simplifiée du Dicolire publié en 2011, ce nouvel ouvrage est destiné aux enfants de cinq ans, et il est accompagné d’un guide pédagogique pour les adultes. "Les enfants de cet âge là ont un potentiel inouï, de nombreux scientifiques l’ont démontré depuis les années 70, affirme Marina. Mais cette aptitude se perd très vite, et la conséquence est qu’on perd l’occasion de leur apprendre à bien démarrer leur scolarité."
Un combat personnel
Un an après son arrivée à Marignane en 2004, l’institutrice retraitée crée l’association La Voie Lect’A et entreprend des démarches de toutes sortes avant de publier le Dicolire puis Mon P’tit Dicolire. Selon elle, deux petites révolutions caractérisent ce dernier ouvrage. "D’abord, il permet de respecter le potentiel inouï du jeune enfant, la méthode est donc excellente puisqu’adaptée. Par ailleurs, chaque difficulté du français est concrétisée par un dessin mémotechnique, permettant à l’enfant de mieux la retenir. Moralité, le dessin est la base de l’efficacité de cette méthode." Si ce combat contre l’illettrisme lui tient tant à coeur, c’est parce qu’elle s’y est confrontée tout au long de son parcours. Durant ses trente ans d’exercice en tant qu’institutrice, en France mais aussi à Casablanca au Maroc, elle a constaté les difficultés grandissantes des enfants dans l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, et l’accroissement des inégalités et de l’échec scolaire. Après le succès de "L’élan trampoline", une activité lecture proposée à Marignane par La Voie Lect’A et où de nombreux enfants ont appris à lire facilement, Marina est convaincue de l’efficacité de sa méthode. "C’est très ludique, très joyeux, c’est pour ça que ça tranche complètement avec la manière dont la lecture est enseignée la plupart du temps", soutient-elle. Du haut de ses 83 ans, Marina est toujours aussi passionnée par son combat : "C’est un travail immense. On l’a fait à trois, Françoise Borel, talentueuse graphiste de Fos-sur-Mer, ma fille pour tout ce qui est numérique, et moi." Et pour promouvoir son Ptit Dicolire, elle sera présente lors du forum des associations de Marignane, le 27 août. "Je suis confiante, il va marcher parce qu’il correspond à un réel besoin", conclut-elle.
A.D.
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