Portraits

Bel exploit sportif pour la Marignanaise, Stéphanie Brusquet

Stéphanie Brusquet espérait-elle franchir la ligne d’arrivée ? C’est, en tout cas, animée par une saine détermination que la Marignanaise a pris le départ. Objectif, parcourir 160 km en 30h ce qui était le maximum requis pour la course dite des 100 miles. C’est au Luc, dans le Var, que s’est déroulée la compétition. Neuf coureurs, dont deux femmes, se sont lancés dans cette épreuve d’endurance.

Au final, seuls 4 d’entre eux la termineront dans les délais impartis, soit en 29h36 pour Stéphanie. C’est un bel exploit pour la Marignanaise que rien ne prédestinait à cette performance. Aux dires de son compagnon, Jean-Louis Valdérama, lui-même coureur, «Stéphanie est l’opposé de ce qu’on peut imaginer d’une sportive. Son entrainement consiste à faire une balade de 5 km, tous les soirs, en compagnie des siens. Elle n’est pas super rapide, mais elle fait preuve d’une énorme résistance.» L’an dernier, la jeune femme avait participé aux 48h00 d’Antibes. Cette année, Stéphanie s’était fait la promesse de participer aux 100 miles. Une épreuve réussie en grande partie par une bonne gestion du temps, réparti entre sommeil, Stéphanie a dormi en tout et pour tout 40 mn, repos, repas et course. Stéphanie Brusquet a d’ores et déjà fixé l’objectif pour 2014, participer à «la grande course des 6 jours.» Un beau défi en perspective que la Marignanaise compte relever en conservant les conditions d’entrainement actuels, qui, visiblement, lui réussissent.

Jean-Louis Valderrama, accro aux crocs

Chez les Valderrama, le marathon est une affaire de famille. Après les derniers exploits sportifs de sa compagne, Stéphanie Brusquet, (Cf notre article du 17 juin), Jean-Louis Valderrama s’est distingué. En effet, lors de «l’ultra Ardèche», épreuve de 216 km, le marathonien s’est classé 35ème et s’avoue satisfait d’être parvenu au terme de son engagement. Car, seuls 66 sur les 113 participants, ont franchi la ligne d’arrivée. Au-delà de l’intense effort physique, qu’est ce qui fait courir Jean-Louis ? «C’est l’amitié, les retrouvailles, la rencontre avec de personnes extraordinaires» s’exclame le marathonien «Nous courons au côté de grands champions comme Olivier Chaigne qui participe par amitié. C’est aussi le sentiment d’appartenir à une grande famille, où l’on se soutient beaucoup. Dans ce type d’épreuve, on se croise souvent, et nous souffrons tous ensemble.» L’on se souvient que Jean-Louis Valderrama avait été à l’initiative des «24h de Marignane» en novembre 2012. La manifestation, montée en partenariat avec Deni Ramanich, président du Stadium Club, avait donné lieu à un don au profit de l’association «Au nom d’Anna.» Les marathoniens savent embrasser les nobles causes, et si Jean-Louis Valderrama n’avait pas trouvé une astuce pour venir à bout d’une douleur handicapante pour cette pratique, il aurait dû mettre un terme à tous ses projets. «J’ai subi une blessure au tendon qui a été mal soignée. Cela se traduisait par une raideur et déclenchait de vives douleurs. Je me suis longtemps demandé comment faire pour continuer» explique Jean-Louis. Le sportif a trouvé l’antidote «Au bout de 4, 5 jours, les coureurs découpent leurs chaussures, notamment l’arrière. C’est aussi en observant les enfants que la solution est venue. Aujourd’hui, je cours avec des crocs aux pieds.» Le marathonien a commencé par effectuer 10 km autour d’une piste, équipé de ces chaussures atypiques. L’essai s’étant révélé concluant, il a augmenté progressivement les distances. Aujourd’hui, Jean-Louis participe, avec un plaisir non dissimulé, aux épreuves de l’ultra. Et affiche clairement ses ambitions pour les années à venir. Dans un avenir proche, en septembre, l’ultra tour du lac Léman, 175 km. En 2014, la «Milkil», 1000 km de France, départ de Saint-Malo, arrivée à Sète. 2015 sera consacré au tour de France, soit 2200 km …. crocs aux pieds.

Marignane Info

 

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