Allo Docteur J-B W

Son intarissable curiosité est source d’inspiration. Après cette première journée, en 2010, dédiée à l’expérience sur la mort imminente, organisée par l’association l’Athanor qu’il a créée et qu’il préside, Jean-Baptiste Warton a lancé d’autres conférences sur des thèmes tout aussi éclectiques, qui sortent des sentiers battus. «Nous avons organisé des réunions sur la numérologie humaniste, la sorcellerie, le spiritisme par exemple» cite t-il. Nous car cette association s’est au départ créée avec l’aide de deux professionnelles de la santé, Monique Rioucet, kinésithérapeute, Maryse Respaud, psycho-praticienne, psycho-généalogiste.

 

Aujourd’hui c’est très régulièrement que des conférences sont dispensées, attirant à chaque fois un public un peu plus nombreux, ce qui tend à prouver que les gens s’intéressent aux médecines parallèles «l’atelier sur la médecine chinoise, les techniques de soins énergétiques, ont été un franc succès» reconnaît Jean-Baptiste Warton. Ces sujets soulèvent les questions, suscitent un grand intérêt «et sont généralement suivis d’ateliers» précise le président «comme est né cet atelier sur la couture, à la suite d’une conférence sur les costumes vénitiens.» Si l’association l’Athanor organise les conférences, conduites par des spécialistes, il est du ressort de chacun de se faire sa propre opinion. Des sujets, Jean-Baptiste Warton n’en manque pas. «Une séance avec Christian Flèche, thérapeute, praticien et formateur en thérapie, est prévue en mai.» Christian Flèche est le créateur, en 1993, du mouvement complémentaire à la médecine «le décodage biologique des maladies.» «En septembre, ce sera "dialogue avec les anges." Mais le thème qui me tient particulièrement à coeur, c’est la mémoire cellulaire.» Un sujet qui nécessitera peut-être un peu plus de temps de préparation mais qui aura, encore une fois, le mérite de faire tomber les tabous.

Jean-Baptiste Warton, son diplôme de médecin en poche, fonde son cabinet en 1979, à Gignac-la-Nerthe. «La commune comptait alors 3 000 habitants.» Sa vie professionnelle bien encrée, il se laisse tenter par la politique «au sens noble du terme» précise t-il. Jean-Baptiste Warton se présente aux municipales à deux reprises, en 1995 puis en 2001, sans succès. «Gignac La Nerthe, c’est fini» déclare aujourd’hui ce médecin qui s’est aussi épanoui au travers de l’association. Sa curiosité, l’attention qu’il porte aux gens, la qualité de son écoute, font qu’il s’est ouvert aux médecines parallèles. «C’est formidable de ne pas rester cloisonnés dans nos métiers. Par le biais de l’Athanor, nous avons l’opportunité d’aborder des thèmes qui sortent de l’ordinaire, et qui touchent le bien-être avec un point médical» conclut-il.

Marignane Info

 

L’Athanor mais encore ?

Nous livrons ici la réflexion de Nathalie qui a accepté de partager avec nos lecteurs ses connaissances sur la définition de l’Athanor.

Quand «L'ATHANOR» est né, il était fréquent, la consonance aidant, de l'entendre associé à la notion de «thanatos», la mort en grec. Une fois écrit, on se rend compte qu'il n'en est rien, bien au contraire, le court historique qui suit permettra de comprendre qu’il est plutôt lié à la vie.

On comprendra mieux aussi, le passage du four stylisé de la carte de membre, au logo «chaudron» du site de l'association. «ATHANOR», mot arabe venant de «at-tannur» et de l'hébreu «tanur» désignant un fourneau, un four à pains ou encore une source d'eau chaude.

En alchimie, l'athanor désigne un four destiné à la «digestion alchimique». Dans la pratique alchimiste, l'un des processus important était «la distillation» de substances amenées à l'état gazeux par échauffement. La digestion alchimique était elle, le procédé qui consistait à mettre des éléments solides dans le four à une température régulière, afin d'y subir une éventuelle transformation chimique, ou arriver à une quelconque maturation.

Différents types de fours existaient, les plus habituels étant en briques, masquées de terre glaise. L'apparition d'un élément nommé le «registre» permit d'obtenir, dans un même four, différentes températures. Ainsi, l'alchimiste n'était plus contraint de devoir posséder plusieurs fours, chacun adapté à une température particulière.

L'Athanor est aussi appelé «four philosophique» car il devait permettre la réalisation de la pierre philosophale

Un tel four, en forme de tour, avec en son centre, une formation ovale «l'oeuf philosophal», destinée à recevoir la substance susceptible de donner naissance à la «pierre philosophale», permettait une «cuisson » prolongée, à une température régulière et précise.

En Occident, c'est le «chaudron» qui obtint ses lettres de noblesse auprès des alchimistes. Ce chaudron, avait régulièrement 3 pieds ; chaque civilisation avait ses propres symboles, mais toujours par 3, dont les plus fréquents étaient Immortalité, richesse, don de prophétie.

Parmi les peuples les plus connus, on retrouve les Celtes, et tous les peuples du Nord ; on peut noter, par exemple, qu'au pays de Galles, il permettait la renaissance des morts. Peut-on voir là, un clin d'oeil «ésotérique» au «tunnel» des Expérience de Mort Imminente (EMI ou NDE)…? Dans l’ésotérisme chrétien, le «Graal» est assimilé à ce chaudron trépied et au chiffre «3» .symbole de la Sainte Trinité.

Comme il est dit dans le roman médiéval «Tu tiens le sang de 3 personnes en un seul Dieu» Dans un contexte plus amusant, c'est dans celui-ci qu'un fameux druide concocta «sa potion magique» qui rendait invincible, mieux que notre E.P.O. !

Chez les alchimistes occidentaux, il fut ainsi, assimilé à l'athanor des alchimistes orientaux. D'une façon, très générale, le chaudron symboliquement, représente tout ce qui, en son «sein» permet une naissance ou renaissance.

Et pour finir de façon plus «épicurienne», c'est dans un chaudron, que nos paysans faisaient une bonne «soupe» familiale «conviviale»