Marignane devient le temps d’un week end, capitale de la Provence

la charrette à foin gracieusement prêtée par M. Manzon« Grâce à cette culture retrouvée, Marignane brille à nouveau, une ville ou chacun à trouvé sa place en honorant sa culture.» Eric Le Disses

Donner une nouvelle dimension aux fêtes provençales, c’est ce qu’avait souhaité le Maire, Eric le Disses, lors de l’édition 2009. Aujourd’hui, au regard de ces journées écoulées, on peut dire que le pari, si pari il y avait, est gagné.

Deux journées dédiées à la culture, aux traditions provençales, qui ont fait durant 48h 00 de Marignane, « la capitale de la Provence » avec ses saveurs, ses odeurs, sa langue, ses traditions culinaires. La mission a été confiée à l’association Les Amis du Vieux Marignane. Son Président, Jean-François Maurel, a fait appel à des personnes de compétence. José Carpio avait pour mission et non des moindres, la coordination du projet. Denis Pantaléo, Président du groupe folklorique Roudelet Felibren de Château Gombert, a fédéré trois autres groupes, Gai Farandoulaire, Poulido de Gemenos, Lou Grilhet de Plan de Cuques réunissant ainsi plus de 130 danseurs et musiciens pour accompagner cette journée. Micro en main, André Gabriel, majoral du Félibrige, professeur de galoubet tambourin, philosophe, accompagné d’Eric le Disses, de Jacques Mouttet, Capoulié du Félibrige, présent tout au long de cette magnifique journée, de Michel Benedetto, Sendi (responsable de la Maintenance en Provence) et d’élus, a commenté les stands implantés sur le Cours Mirabeau dès 14h30 dans la langue chère à Frédéric Mistral. Des stands mettant en valeur l’art né en Provence, le savoir faire culinaire avec entre autres, dégustation d’aïoli, l’incontournable huile d’olive, ses vins du terroir, ses savons odoriférants fabriqués au pays de Pagnol, ses navettes et ses croquants, son miel de lavande et aux mille fleurs sans oublier ses calissons dont la renommée n’est plus à faire, ses saucissons en provenance d’Alès, sa soupe de poissons et sa poutargue, sa brousse du Rove, ses livres vantant sa beauté,…. L’équipe Interflora a paré la charrette à foin gracieusement prêtée par M. Manzon, de fleurs rouges et or, se faisant l’écho du drapeau provençal. La ferme de Piou et le maréchal ferrant ont eu leur part de succès. Le Musée d’art et traditions populaires a mis à disposition des objets d’antan. Une fête provençale célébrée dans la tradition avec bénédiction de la Cadière. Effectuée par le Père Michel Desplanches, dans la langue de Mistral. Le Père Desplanches, récemment nommé majoral, a officié à Marignane durant de nombreuses années, son départ est regretté par plus d’un. Une belle exposition, à la salle basse du château, dédiée à ces fêtes, retrace cette culture, des éditions rares et plus récentes de Frédéric Mistral, Charles Galtier, des costumes marseillais et arlésiens, des coiffes marquant les époques comme la couquetto ou la frégate, des santons, un livret écrit par des enfants il y a 5 ans environ, «capables de pondre un livret au bout d’une seule année d’apprentissage» précise Gersante Grasset, professeur de provençal. Les fêtes provençales célébraient leurs 30 ans d’existence, elles ne pouvaient se faire sans hommage aux initiateurs, Albert Reynaud et M.Grasset. Une danse, pensée par Denis Pantaléo, a été spécialement créée pour la ville, elle se nommera «La Marignanaise» et sera présentée lors de festivités folkloriques. Frédéric Mistral présent dans le cœur et les pensées de chacun, se serait assurément réjoui d’entendre à nouveau parler cette langue qui fait chanter les mots, dans les rues de Marignane. Le Balouard Frédéri Mistral a d’ailleurs été inauguré. Eric le Disses aura été, quant à lui, intronisé compagnon de l’Aïoli par les compagnons de Sollies-toucas.

Katell Robert

 

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