Les vide-greniers se multiplient à Marignane
A l’exemple de l’école Marie Curie, les cours des écoles primaires de la ville de Marignane deviennent, le temps d’une journée, des vide-greniers. L’occasion pour certains de faire place nette dans les penderies et les placards, pour d’autres d’acheter des marchandises à des prix parfois symboliques. Alain Cointin, qui a géré, durant de fort nombreuses années, la librairie papèterie Le Versailles, a monté son stand dès son arrivée, à 7h00.
Il vend des livres de poche, principalement section jeunesse, à un, voire deux euros. «C’est la première fois que je participe à un vide-greniers. Il faut avoir du temps et s’y prendre à l’avance. L’année prochaine, si je dois le refaire, je m’organiserai suffisamment tôt» précise t-il. Un peu plus loin, Yvette se défait de vêtements, en parfait état, mais devenus trop petits pour ses petits-enfants. «Je suis arrivée sur les lieux à 6h30 ce matin. C’est dur, les gens regardent, ils nous font baisser les prix. C’est mon premier vide-greniers, mais je ne sais pas si je le ferai à nouveau. Il faut marchander» conclut-elle, un peu dépitée. La multitude de vide-greniers qui se font chaque semaine, en cette période de l’année, montre à quel point cette manifestation s’est banalisée à Marignane. Parents d’élèves, associations, en organisent très régulièrement. Consciente de la dure réalité économique, la municipalité est, elle aussi, à l’initiative de deux vide-greniers par an, l’un en mai, le second en septembre. Voire cette année un troisième début août. Voilà qui vient s’ajouter à la liste déjà fort longue de cette manifestation. A contrario, le maire de Saint-Victoret, Claude Piccirillo, ne souhaite pas voir fleurir les vide-greniers dans sa ville. Les écoles Carbonel et Jean Cocteau organisent leur vide-greniers, «mais en fin de journée, les gens abandonnent tout sur place, cela donne une image de pauvreté à la ville.»
Marignane Info
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