Satys va construire une usine à Marignane
Malgré la crise, qui cloue au sol les avions, Satys donne un coup de gaz et décolle. Le groupe occitan, dont le siège social est à Blagnac et qui s'est taillé une place parmi les leaders mondiaux de la peinture d'avions, vient d'annoncer la construction prochaine d'une nouvelle usine à Marignane. Investissement prévu : 15 millions d'euros. D'une superficie de 7 000 mètres carrés, elle sera construite dans la zone d'activités des Florides dédiée aux installations industrielles et entrera en service fin 2022.
Labellisé "Usine du futur 4.0", le site deviendra le pôle d'excellence "Acier" et traitements spéciaux du groupe, prévoit Satys, également présent sur le marché de l'aménagement intérieur ferroviaire et aéronautique. Le groupe a réalisé en 2020 un chiffre d'affaires de 190 millions d'euros et emploie 2 200 personnes dans 11 pays.
Son implantation en région marseillaise, accompagnée par l'agence d'attractivité économique Provence promotion, devrait, elle, se réaliser en deux temps : à la construction de l'usine marignanaise, devrait succéder la reprise de la société phocéenne PME, dont le site du 15e arrondissement est condamné à rapide échéance. Satys récupérera donc ses activités - la négociation est en cours de finalisation - mais aussi son site, qui sera dépollué.
Satys a en outre confirmé la reprise de l'ensemble du personnel de PMA (170 salariés) grâce à la construction de la nouvelle usine. Elle sera accompagnée d'un plan d'adaptation proposé aux partenaires sociaux et qui comprendrait le départ progressif d'environ 50 salariés volontaires en rupture conventionnelle.
"En investissant dans un nouveau site et en pariant sur la capacité de ses équipes à garantir l'excellence opérationnelle exigée par ses clients en France et dans le monde et à développer ses activités, Satys contribue aussi, à la place qui est la sienne, au développement plus responsable de l'environnement de l'industrie aéronautique européenne", conclut Christophe Cador, président et fondateur du groupe. Reste à espérer que la pandémie et ses imprévus ne viendront pas mettre du plomb à l'aile de la stratégie de Satys.
Marguerite DÉGEZ