Un Marignanais réalise son quatrième Tour de France
Rémi Jenta, architecte de profession, est caravanier sur le Tour
Le Tour de France, ce n'est pas seulement un peloton de cyclistes. C'est aussi une organisation de tous les instants, avec ses petites mains et ses supporters qui attendent chaque année, onze mois durant, ces trois semaines de fête entre passionnés.
Pour la quatrième fois consécutive, Rémi Jenta fait partie de l'aventure du Tour. "Je suis tombé dans le vélo quand j'étais petit", s'amuse le jeune architecte marignanais. Avec un père passionné par le cyclisme et des vacances passées à la montagne au rythme des étapes du Tour, difficile de ne pas attraper le virus. Le jeune homme, adepte du triathlon, a vu dans le poste de caravanier une parfaite opportunité de lier travail et passion. "Comme tous les étudiants, je recherchais un travail pour l'été, se rappelle-t-il. Il y avait les colonies de vacances, les fast-foods, mais j'ai pensé aux caravaniers du Tour. Toute la journée, ils offrent des cadeaux aux gens, c'est le même travail que celui du Père Noël!"
Une ambiance intacte
Comme lui, ils sont plusieurs milliers à postuler chaque nouvelle édition du Tour. Seulement, les places sont chères: Rémi a donc attendu quatre ans avant de pouvoir grimper dans la voiture d'un sponsor. "On ne peut même pas dire que c'est un travail, avoue le Marignanais dans un sourire. D'ailleurs, on ne fait pas ça pour le salaire! C'est très fatigant mais on donne du plaisir aux gens pendant trois semaines de fête... Alors on en profite."
Le rôle de Rémi est simple. Au volant de sa petite voiture en tête de cortège, il informe les caravanes qui le suivent des différents dangers de la route. "Cette année, dans mon équipe, nous sommes seulement quatre véhicules au lieu de sept. Avec toutes ces mesures sanitaires, le Tour de France 2020 est vraiment spécial. Quand on a fait le départ et l'arrivée à huis clos à Nice, l'ambiance était très particulière... On se demandait même si on allait pouvoir arriver jusqu'aux Champs-Élysées. Finalement, les supporters sont toujours là, notamment dans les épreuves de montagne. Tout est fait pour ne prendre aucun risque, mais heureusement l'ambiance est toujours intacte."
Ce matin, Rémi reprend le volant pour une sublime étape entre l'île d'Oléron et l'île de Ré. Si tout se passe bien, il terminera son épopée le 20 septembre prochain. Avant, on l'espère, un retour en 2021 dans la 108e édition du Tour.
Raphaël KHAYAT