Sous bracelet électronique il agresse les agents du Spip
Les juges disposent de nos jours d'un outil supplémentaire pour aménager des peines de prison: le bracelet électronique, fixé à la cheville du condamné assigné à résidence, plutôt que d'être incarcéré. Mais il n'est pas sans failles, et l'accessoire, parfois un peu aidé, peut tomber en panne.
C'est la mésaventure qui semblait ternir la peine d'A., un Marignanais de 23 ans, au casier judiciaire déjà fleuri. Après de multiples anomalies mises sur le compte du matériel, deux surveillants du Service pénitentiaire d'insertion et de probation (Spip) d'Aix se sont rendus chez lui pour changer le boîtier.
Mais alors qu'ils cherchaient l'adresse, dans le centre de Marignane, le jeune homme, joint par téléphone a commencé a s'impatienter. "Bougez-vous, j'ai pas que ça à faire", a-t-il lancé aux agents stupéfaits. Ils n'étaient pas au bout de leurs surprises : à leur arrivée, l'homme au bracelet les attendait au bas de son immeuble et a commencé à les insulter avant de les repousser, front contre front, frappant même l'un d'eux au thorax. Devant la virulence de leur "client", les surveillants ont rebroussé chemin, sans avoir pu réparer l'accessoire du jeune homme, qui les a encore suivis dans la rue. Ils ont alors appelé police et déposé plainte. "C'est la première fois que des surveillants du Spip d'Aix sont agressés", déplore l'un d'eux, Frédéric Belhabib, délégué CFDT. Interpellé le lendemain matin, le jeune homme a été déféré à l'issue de sa garde à vue.
F.B.