Opération coup de poing pour les taxis

L'association des conducteurs professionnels de la zone marignanaise haussent à nouveau le ton concernant le dossier des taxis clandestins. Face à l'immobilisme des autorités publiques, ils opéreront aujourd'hui un mouvement de contestation au hall 1. Pas de blocage mais un sit-in afin à nouveau de hausser à nouveau et de dénoncer une certaine concurrence déloyale.

Haro sur les "clandos" comme ils les appellent sans vergogne. Les chauffeurs professionnels de taxi de l'aéroport Marseille-Provence haussent à nouveau le ton en cette fin d'année. Leur souci : les taxis clandestins donc qui pullulent sur leur zone de travail et qui siphonnent leurs activités depuis eux longs mois. "On s'est mobilisé il y a un an déjà mais rien n'a bougé", avoue-t-on un brin désabusé mais d'une même voix du côté du syndicat des professionnels.

Un sentiment d'impuissance

Les conducteurs qui remarquent au contraire que le phénomène s'amplifie sur la zone et ils se sentent impuissants. "On a tout fait. On a donné les descriptions, on a donné les plaques, on a déposé plaintes, on a dénoncé mais rien n'y fait. Ça n'avance pas et ils sont toujours là. Il y a un vrai réseau qui est mis en place, très bien organisé. Il y a même des femmes maintenant. Ils accostent les clients en toute impunité, se font prêter des voitures pour faire croire que les leurs sont en réparation. Bref, ils usent de tous les stratagèmes et au final, c'est nous qui sommes perdants", reprend-on du côté du syndicat.

Encadrer la pratique

"Il y a eu quelques opérations de la part de la Préfecture mais dans le fond, rien n'a changé. On a acheté la paix sociale mais il faut faire quelque chose car cela effraie même les clients qui ne savent pas comment est organisé le transport sur la zone. Il faudrait encadrer tout ça de façon simple et claire. On n'a pas envie que tout se transforme comme à Paris où c'est l'anarchie! Il faut de la solidarité et de la compréhension pour notre profession."

Pour manifester leur mécontentement, un sit-in sera donc organisé aujourd'hui entre 12 h et 14 h au niveau du hall 1. Une façon de hausser le ton de façon symbolique et d'interpeller les voyageurs et les autorités compétentes sur ce problème récurrent. Les taxis clandestins sont en effet une cinquantaine sur la zone d'après le syndicat, très bien organisés.

Un réseau bien huilé

Pendant qu'un taxi paie un emplacement et un droit d'accès, eux, rentrent par les parkings visiteurs, font du racolage auprès des clients, et s'octroient souvent plusieurs courses par heure.

Ils sont présents de 7 h du matin jusqu'à 23 h et chaque membre du réseau tient un rôle spécifique pour permettre de passer dans les mailles du filet. "Ils changent leurs plaques d'immatriculation pour ne pas se faire repérer, se placent aux entrées et sorties de l'aéroport, devant nous et récupèrent les clients. Seul le flagrant délit pourrait permettre de les déloger", expliquaient déjà il y a quelques mois les chauffeurs.

S'il y a un vrai manque à gagner pour les professionnels du secteur avec notamment la venue des VTC et autres chauffeurs Uber, c'est aussi la notion de sécurité qui est mise en exergue par les taxis professionnels.

Mauvaise image de la zone économique, de la profession, manque de professionnalisme, en période de risque d'attentats, l'image d'un aéroport "gruyère" où tout le monde peut y rentrer apparemment aisément n'est pas aussi un gage pour rassurer les voyageurs. "Certains sont interdits d'entrée et sont pourtant toujours là. Ils font du harcèlement, se battent même entre eux", entend-on parfois.

Aujourd'hui, l'association a fait appel à une société externe pour sensibiliser le plus grand nombre, clients comme responsables politiques, concernant ces pratiques.

Mais à quel prix. L'association paye 5 000€ par mois soit 60 000 € par an sans compter les autres frais. Donc le calcul est vite fait et la perte de chiffres d'affaires est bien avérée pour les professionnels.

Plus de quinze voitures seront présentes aujourd'hui sur l'aéroport histoire de hausser le ton. En espérant que cette fois, leurs voix soient entendues...

Matthieu BIGOUROUX

Matthieu BIGOUROUX  la Provence - jeudi 14 novembre 2019
Matthieu BIGOUROUX  la Provence - jeudi 14 novembre 2019
Matthieu BIGOUROUX  la Provence - jeudi 14 novembre 2019
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