Les "entités" de la mairie n'ont pas révélé leurs secrets

Un groupe de "chasseur de fantômes" publie sur le net les résultats de leur enquête 

L'histoire commence un soir de printemps. Le château de Covet siège de la mairie de Marignane se vide peu à peu de ses occupants et pourtant, un groupe de jeunes enquêteurs en est persuadé, il demeure une présence bien active derrière ses murs. Le maire Éric Le Dissès le confirme : "c'est vrai que nous avons recueilli le témoignage de certaines femmes de service qui arrivent au petit matin et qui ont vu ou entendu des choses étranges!"

On dit que certaines auraient même démissionné. "On nous a rapporté par exemple qu'un policier qui faisait sa ronde a entendu un chahut dans l'escalier et qu'il n'y avait personne..." ajoute Rémi.

Il n'en fallait pas plus pour convaincre les JRM Paranormal de mener l'enquête en se faisant enfermer toute une nuit jusqu'aux prémices de l'aube dans le fameux château. Les JRM, c'est Rémi 24 ans, Johanna 27 ans et Morgane 28 ans. Équipés d'un matériel sophistiqué et dédié à la détection de manifestation paranormale, ils ont tenté de rentrer en contact avec des entités supposées.

Ils n'en sont pas à leur première expérience. Ils visitent régulièrement des sites désaffectés, des maisons à la demande parfois de particuliers. "Et principalement des endroits, où il y a des histoires qui se racontent. L'intérêt pour notre enquête c'est de recueillir le plus de témoignages possible".

Est-ce qu'ils ont peur? "Certaines situations sont un peu particulières. Parfois, l'esprit qui se manifeste est violent dans sa réaction (Rémi décrit des tables qui valsent des objets qui se brisent...)

" En fait, la véritable crainte, c'est parfois la maman de Rémi qui l'exprime en lui demandant de faire attention de ne pas les ramener à la maison ! "Elle a peur que des entités me suivent jusque chez nous!"

Mais ce soir-là, lorsque tout le personnel municipal a eu déserté les lieux, la fine équipe a installé son matériel. Ils n'ont pas eu accès aux locaux administratifs mais plutôt à la partie historique comme la salle des mariages et la salle basse. "C'est dans le salon rouge que l'on s'est senti tout de suite le plus oppressé. Il y a une ambiance particulière"

Minuit, l'heure de la rencontre?

À minuit, l'heure fatale, les caméras et les appareils audio sont mis en marche.

Très rapidement, l'équipe semble détecter comme une présence. "Dans le salon rouge, très rapidement, une silhouette s'est affichée sur nos appareils. Dès que nous l'avons détecté électroniquement, nous avons posé des questions comme l'on fait habituellement. Et la silhouette s'est déplacée vers la salle des mariages. Mais n'a pas répondu à nos sollicitations"

Les trois enquêteurs sortent alors dans le couloir et ils auraient été témoins d'un autre phénomène : "Dès que nous sommes sortis, on a entendu un gros coup sur la porte. Peut-être que l'entité ne voulait-elle pas que l'on sorte ou bien elle ne peut pas sortir elle-même? Le bruit ce n'était pas un craquement comme cela peut être fréquent dans les bâtisses anciennes. C'était un coup!"

Rémi et ses acolytes retournent alors dans la salle des mariages... Mais plus rien et ce pendant un long moment. "On s'est baladé dans le château mais plus rien, nous étions un peu frustrés!"

Le fantôme marignanais serait-il capricieux?

Ensuite, ce sera une succession de détection et de silence. "Nous sommes descendus dans la salle basse. Il ne se passait rien quand tout à coup le POD (appareil numérique) se déclenche sans arrêt comme si quelqu'un faisait une conversation... Et ensuite plus rien!"

Pas si évident que cela, cette rencontre du troisième type dans les couloirs du château de Covet.

L'équipe décide de se séparer (toujours le meilleur moment dans les films d'épouvante!). Les deux filles étaient dans la salle des mariages et moi, j'étais dans la partie bibliothèque et ancienne salle de bains" Là encore, selon, Rémi, l'appareil qui détecte les changements de champs électromagnétiques se serait déclenché mais pas de contact avéré...

Le film de cette enquête est diffusé aujourd'hui sur le site Youtube du groupe d'enquêteurs.

Sylvie Peres-Lugassy


Esprits de Victor et d'Emilie êtes-vous là?

Durant cette nuit blanche, c'est le cas de le dire, il y a eu quelques séquences étranges mais pas véritablement probantes. "Les entités avec lesquels nous nous attendions à rentrer en contact étaient celles de Victor Covet, un jeune garçon de 5 ans qui aurait été empoisonné par sa belle-mère et de Emilie".

Il se raconte aussi que dans ce château, dans les années 80, des rituels sataniques auraient pratiqué, des messes noires dans la salle basse avant que le château ne soit réhabilité en mairie. " Un policier nous a dit aussi qu'il y avait eu des corps qui auraient été entreposés là au sous-sol".

Que des petites histoires ou des on-dit bien sympathiques. De quoi installer le décor et créer l'ambiance!

Et pourtant, même si comme le reconnaît Rémi ce n'est pas l'enquête la plus spectaculaire qu'ils aient vécue, "cela reste passionnant parce qu'il y a une vraie histoire et que l'on sent que les lieux sont chargés.

Après, Rémi ne peut pas confirmer qu'ils sont réellement chargés d'ondes positives du moins à la lueur de ce qui se serait passé au bout de la nuit. "En fait, au niveau des escaliers, là où les femmes de ménage nous avaient signalé des manifestations, on s'est aperçu que toutes les lumières étaient allumées alors que nous n'avions pas touché aux interrupteurs. Il y a eu un blanc. On s'est regardé et puis on les a éteintes et le POD s'est alors déclenché dans les escaliers, on a couru et plus rien. On aurait dit que quelqu'un "jouait" avec nous!"

Ils choisissent alors de faire une séance de Spirit-box dans la salle des mariages (La spirit box est une radio qui capte la FM et les grandes ondes avec un balayeur de fréquence automatique).

"On a direct entendu une voix d'homme qui s'exprimait sur un ton très énervé. Cela nous a surpris. On a entendu trois fois la même voix, la même intonation mais nous n'avons pas réussi à comprendre le message".

En résumé, les ghostbusters marignanais, ont entendu des choses, mais n'ont pas réussi à établir de contacts.

"Quand on part sur un lieu, c'est aléatoire, ce n'est pas sur commande. Il y a des fois où les manifestations sont évidentes d'autres où il faut revenir et retravailler sur le site".

C'est ce que souhaiteraient faire les JRM Paranormal sans savoir quel accueil leur réserveront ces fameuses entités qui ont gardé pour elles leur secret dans le château de Covet.

S.P-L.

Sylvie Peres-Lugassy la Provence - samedi 31 août 2019
Sylvie Peres-Lugassy la Provence - samedi 31 août 2019
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