Au lycée Blériot, la réforme Blanquer ne passe pas

Les professeurs du Lycée professionnel Louis-Blériot se sont réunis en collectif afin d'exprimer leur désaccord sur la réforme Blanquer. C'est ainsi que lundi, 80% des enseignants du lycée ont quitté la réunion tenue par l'inspecteur référent afin de manifester ce désaccord envers la transformation de la voie professionnelle.

 

"Dans le cadre de la mise en place de la rénovation de la voie professionnelle, les inspecteurs rattachés aux différents établissements sont envoyés dans ceux-ci afin de présenter les changements prévus et d'organiser des ateliers autour de plusieurs axes, à savoir: le chef-d'oeuvre que devront réaliser les élèves, la co-intervention qui concerne les enseignements de matières professionnelles et ceux de lettres - histoire et de match - sciences, la consolidation des acquis envisagée dans le module d'accompagnement personnalisé de seconde"explique les représentants des enseignants.

Sensibiliser les parents d'élèves

Après la présentation de la réforme, les enseignants ont lu un texte faisant part de leur inquiétude avant de quitter la salle. Ils souhaitent sensibiliser les éventuels parents d'élèves aux inquiétudes quant aux perspectives d'avenir présentées par le ministre de l'Education Nationale. Pour eux, la priorité doit être donnée au bien-être, à l'éducation ainsi qu'à l'acquisition des savoirs et savoir-faire car la mission de l'école est de faire des élèves des citoyens éclairés.

Ils mettent également en garde les parents d'élèves à propos de ces dispositifs qui vont servir de variables d'ajustement afin de supprimer des postes dans le service public, mais surtout à diminuer le temps de formation professionnelle et les heures des enseignements généraux dont disposent les élèves actuellement.

"La réforme de la voie professionnelle met à mal l'architecture bienveillante d'accompagnement d'élèves, parfois fragilisés par leurs années de collège, et rend impossible l'émancipation visée. On ne laisse entrevoir qu'une scolarité uniforme, mettant en avant l'exécutant et non plus l'élève qui apprend à réfléchir, à argumenter, à devenir citoyen responsable".

Toutes ces raisons les poussent à refuser d'accepter cette réforme qui, à leurs yeux, détruit l'égalité dont l'école républicaine doit être garante, et les conduit à mener ce jour une journée d'action contre la réforme avec une grève massive au sein de leur lycée.

M.S.