Un débat soutenu mais constructif au conseil

La séance a été animée par un jeu de question-réponse avec l'opposition  

Il y a des séances du conseil municipal où les choses sont dites de manière constructive, même si parfois les questions de l'opposition ne touchent pas le cœur de la cible, l'assistance, public comme élus, en apprend du débat. Les discussions ont été fournies lors de la présentation de la motion sur l'étang de Berre (voir ci-dessous), elles ont été soutenues sur les délibérations en lien avec le plan Fisac en faveur du commerce local, inattendues sur la question de l'accueil des délégations étrangères des villes jumelles à l'occasion de la célébration de l'armistice et enfin argumentées sur la transition souhaitée du musée Reynaud qui devient municipal (tout en ne perdant ni son nom ni sa vocation).

Puisque nous sommes en plein dedans, parlons cérémonie autour de la commémoration de l'armistice. Marignane comme la plupart des communes a souhaité donner du sens à ces célébrations. La Ville a décidé d'inviter une délégation de deux personnes par villes Jumelles: Wolsburg (Allemagne), Figueras (Espagne), Gfid (Hongrie), Slahic-Prahova (Roumanie) et Ravanusa (Italie). La Ville prenant en charge les frais d'accueil des délégations soit 12 000 euros. Si les crédits sont prévus au budget pour cette occasion, une voix dissonante s'est exprimée avant le vote celle de René Amodru. Pour résumer la pensée du conseiller municipal frontiste: "pourquoi ce ne sont pas eux qui nous invitent?" Le moment d'étonnement amusé passé, le maire a simplement expliqué "parce que c'est nous qui célébrons le centenaire de l'armistice!" Peut-être aussi parce que l'Italie par exemple n'a pas signé l'armistice du 11 novembre (En fait, le 3 novembre, ça avait été l'armistice de Villa-Giusti, signé entre l'état-major italien et l'état-major de l'Autriche-Hongrie.) Cela n'a pas suffi à convaincre l'élu qui a voté contre!

Et les arbres?

Autre question qui a animé le débat, une interrogation de l'opposition sur la disparition d'une série d'arbres sans communication préalable. Notons que ce sujet ne faisait l'objet d'aucune délibération. Le maire regrettant le défaut d'information préalable a expliqué qu'en effet, 80 arbres au total étaient à abattre sur la commune. Dans les écoles 77 arbres ont été expertisés pour lesquels il a été préconisé un abattage en urgence. Huit arbres ont été coupés. "Nous sommes sur des diagnostics sur d'autres arbres pour lesquelles on n'a pas d'abattage immédiat mais avec suspicion de présence de chancre coloré donc là cela demande de faire d'autres expertises".

"Quand il y a une branche qui tombe dans une école, on coupe, là on ne prévient pas à la limite, c'est normal. S'il tombe sur quelqu'un et puis qu'il y a un mort, celui qui va en prison c'est personne ici c'est moi" soutenait le maire. Parmi les autres points qui ont émaillé cette dernière séance, la vente de quatre terrains communaux.

Il avait en effet été décidé de proposer à la vente quatre lots à bâtir appartenant au domaine privé communal. L'ensemble de ces terrains sont situés au quartier de l'Esteou/- Bolmon. Ces terrains ont été vendus dans une fourchette de prix de 170 000 euros à 181 000 euros pour des surfaces allant de 729 m2 à 834 m3. C'est le prix de vente de ces parcelles qui a fait tiquer le conseiller municipal Joseph Tornambé. Ayant comparé les prix habituels du marché sur la commune, il exprimait au maire son incompréhension sur l'écart de prix entre le prix de vente établi par la commune et ceux en vigueur sur ce secteur estimant que la mairie avait vendu à perte.

Éric Le Dissès a expliqué qu'en fait ces terrains étaient en partie inondables et non viabilisés et que ces travaux restaient à la charge de l'acquéreur. "Nous avons fait deux mois de publicité sur la vente de ces terrains pour n'avoir que cinq acheteurs potentiels! Nous les avons très bien vendus."

Sylvie Peres-Lugassy

À suivre dans notre édition de demain, le devenir du Musée Reynaud et les questions autour du plan Fisac.


NOUVEL ÉLU

Pas si nouveau que cela. Georges Pons n'est pas tombé de la dernière pluie (c'est de circonstance), dans le mundillo de la politique locale. Petit rappel, suite à la démission de Catherine Suire-Vinciguerra, lors du précédent conseil, il convenait d'installer à sa place le prochain de sa liste. Georges Pons était celui-là. Âgé de 76 ans, il est satisfait de se remettre dans l'ambiance dans un rôle constructif. Georges Pons était adjoint au maire du temps de M.Simonpieri, chargé des relations internationales et des jumelages.

Il a été notamment l'un des fondateurs de la section FN de Marignane. Mais aujourd'hui, c'est sans étiquette qu'il souhaite participer à la politique locale: "J'ai eu une tendance Front national. Et je remercie Marine Le Pen de nous avoir imposé Macron par sa médiocrité". Dans un court discours de présentation, il aura également la dent dure pour son ancienne colistière: "c'était du n'importe quoi."

S.P-L.


Une motion pour restaurer l'étang de Berre

L'étang de Berre fait couler beaucoup d'encre. C'était le cas mardi soir dès le début du conseil. Les élus avaient à se prononcer sur une motion pour une prise de mesures immédiates de restauration de l'étang de Berre.

Eric Le Dissès rappelait que les causes de la dégradation écologique de l'étang avaient fait l'objet d'un jugement de la Cour de justice des communautés européennes condamnant la France pour manquement aux obligations lui incombant au regard de la protection de la mer Méditerranée. Il soulignait l'épisode grave de cet été qui a provoqué une anoxie des eaux générant une mortalité massive des crustacés, des poissons et des palourdes.

L'exposé était long et détaillé. C'est la délibération sur laquelle les élus ont débattu le plus longtemps.

Le maire insistait également sur l'impact des apports en limons, en eau douce et en nutriment généra par l'exploitation de la centrale hydroélectrique de Saint-Chamas depuis treize ans.

Eric Le Dissès portait à la connaissance de tous que des solutions existent pourtant pour assurer la restauration écologique de l'Étang notamment par la remise en circulation de l'eau marine au travers du tunnel du Rove et par une réduction des apports d'eau douce de la centrale hydroélectrique. Comment cela marche?

Schématiquement, le maire s'est lancé dans une explication didactique de ce qui pourra être mis en oeuvre.

"Le canal, l'étang de Bolmon et l'étang de Berre, représente un ensemble. Lorsque l'on parle de la réhabilitation de la courantologie dans le canal, c'est forcément pour assainir et saliniser le Bolmon. Cela se passe en trois phases. On pompe l'eau du côté de l'Estaque. On pompe car il n'y a pas de rejet possible du canal vers l'Estaque, et on la pulse suivant des débits différents. C'est pulsé pendant un an dans le canal. Ensuite, on met un barrage avec une ouverture qui se situe géographiquement vers le centre de tir à Marignane. C'est un barrage flottant qui oblige l'eau qui vient de la mer d'aller dans le Bolmon et un an après, on voit ce que cela donne".

Le maire précise que des analyses sont effectuées régulièrement. Au bout d'une année, et selon les résultats, les eaux sont évacuées vers l'étang. "Cela reste la meilleure façon de régler ce problème des eaux de l'étang de Berre. Mais il y a des soucis parallèlement..."

L'assistance apprend par exemple que le gouvernement a envoyé une délégation de deux personnes du ministère de l'écologie, qui ont été reçues par le maire. "Je leur ai dit exactement ce que je pensais et ce que je viens de vous expliquer. Mais nous n'avons pas encore reçu leurs conclusions.

Le maire est convaincu que l'État va dire comme l'a dit l'ancien ministre Nicolas Hulot "avec deux coups de mistral cela peut se régénérer facilement!".

" Je pense qu'ils veulent laisser aux collectivités le soin d'agir, cela veut dire le financement. Or, le financement on peut l'avoir une collectivité territoriale peut nous aider et est prête à payer le système, le pompage mais les scientifiques disent non! L'étang de Bolmon serait trop salé mais qu'est ce qu'on s'en moque qu'il soit trop salé c'est un cloaque aujourd'hui. Alors tentons l'expérience!"

Et d'ajouter: "le canal à l'époque il était salé! J'ai bien peur que le ministère nous dise on ne s'en occupe pas l'étang de Berre ce n'est pas pour nous. Or, l'étang de Berre c'est le plus grand étang salé d'Europe. Normalement, cela devrait être pris en charge à cent pour cent par l'État de manière beaucoup plus impliqué que ce qu'ils font aujourd'hui.

"Sur ce dossier, on a tout, on a plus qu'un dossier chiffré. Mais les scientifiques nous disent que cela ne servira à rien pour assainir l'étang. Moi je dis qu'il faut essayer pendant trois ans et on verra!"

La motion a été saluée d'un vote à l'unanimité.

Sylvie Peres-Lugassy la Provence - mercredi 7 novembre 2018
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