Le musée Albert Reynaud dresse une nouvelle page de l'histoire de la ville
Le musée Albert Reynaud n'en finit plus de mettre le patrimoine de la ville à l'honneur. En effet, depuis quelques jours les passionnés de cylindrées d'un nouveau genre peuvent découvrir un engin venu d'un autre temps.
Celui des années 50, où la ville résonnait aux sons des crissements de pneus et autres dérapages effectués par les membres du club de motoball de Marignane (MBCM). Alors que le sport se pratique toujours en Vaucluse, dans le département, la pratique venue de Grande-Bretagne dans les 20 a peu à peu disparu dans les années 80. "Ça se jouait beaucoup dans les années 50. Ça a repris en 1984 puis ça n'a tenu que 5 ans pour finalement disparaître ici", explique Joseph Marino, le fils du célèbre mécanicien marignanais surnommé le "mécano doigts d'or" tant il faisait des miracles à l'époque sur ces engins au look atypique. "Les parties se jouaient derrière le stade Saint-Exupéry comme du foot, en 90 minutes réparties en 4 périodes, mais avec un gros ballon et que le gardien qui arrête les tirs avec un cadre de moto! La particularité de ces engins réside dans le fait que les vitesses et l'embrayage se trouvent au guidon, avec deux poignées. Mon père a décidé de faire don de cette moto pour mettre en avant une page de l'histoire de la ville. "
Préparer les journées du Patrimoine
En plus d'observer ce bolide, le public aura l'occasion de découvrir tout l'attirail d'un pilote. Casque et bottes de cuir, combinaison et autre ballon aux dimensions démesurées, le tout d'époque. Outre le fait de mettre en lumière tout un pan du patrimoine de la ville, ce don a aussi été fait par la famille Marino dans un but bien précis. "L'objectif est de créer un vrai évènement autour du motoball dans le cadre des journées du patrimoine du 16 septembre", avoue Guy Martin, le président du musée Reynaud. Exposition historique et projection de films d'archives inédits seront au menu des festivités. "Une façon de garder le souvenir et de montrer aux jeunes que l'on peut faire de belles choses avec une moto autre que des âneries sur la route!" avoue Guy Martin. Un joli don de bikers au grand cœur. Un engin qui aura le mérite d'interpeller aux côtés des instruments typiques méridionaux qui trônent déjà au sein du musée.
Matthieu BIGOUROUX