L'Europe entre au lycée

La députée européenne Marie Christine Vergiat a répondu aux questions aux terminales ES du lycée Genevoix  

C'est pratiquement le rendez-vous bimensuel de ces élèves de terminale en filière ES (économie et sociale) du lycée Maurice Genevoix, basé à Marignane. Direction la salle polyvalente à la reprise des cours habituels, pour une rencontre avec Marie Christine Vergiat, députée européenne Front de gauche depuis 2009.

Depuis décembre dernier, un cycle de conférences-débats - quatre au total - s'est mis en place et s'inscrit dans la continuité du programme d'histoire et de sciences sociales et politiques des terminales en filière ES. "On a considéré qu'il était important d'établir des échanges entre nos élèves et des personnalités du monde associatif ou du monde politique. C'est une tout autre façon d'illustrer les cours. Un échange marquera forcément plus un élève qu'une feuille de papier", argumente Malik Mersali, proviseur adjoint de l'établissement. "Le début du second volet : "La construction européenne est elle en panne ? Comment dépasser les blocages institutionnels et politiques ?", peut tomber au baccalauréat cette année..." , sourit-il discrètement.

Avant l'entrée dans la grande salle, la conférence attise déjà la curiosité. "Je me demande à partir de quel âge peut-on devenir député", demande un jeune élève à son camarade. La réponse viendra d'ailleurs à quelques minutes du lancement du premier volet présentant l'engagement personnel et professionnel d'une députée européen. "Il faut être âgé de 18 ans. Certains d'entre vous tenteront peut-être l'expérience lors des prochaines élections", répond Marie Christine Vergiat, qui a d'ailleurs été réélue en 2014.

Vision différente du réel

Au fil de cet échange, les questions bien précises travaillées avec les professeurs des matières concernées se multiplient. La représentation des femmes, le nombre d'heures de travail, le sacrifice personnel ou encore la question de la rémunération, qui en fait sourire plus d'un. Marie Christine Vergiat accepte d'y répondre. En toute transparence. "Mon emploi du temps et très variable. Globalement, c'est trois semaines à Bruxelles et une semaine à Strasbourg. Pour moi, je n'exerce pas un métier. Je me définis comme une militante de la société", confie celle qui a longtemps milité pour les droits de l'Homme et travaillé dans le milieu associatif, avant de s'engager politiquement. "Je la trouve proche de nous et c'est plutôt plaisant. Elle aurait pu éviter la question concernant le montant de son salaire, mais non". Cette rencontre donne un autre regard sur l'échange entre citoyens et politiques", avance Hugo Lavilette qui a déjà un pied dans la politique. Ce lycéen de 18 ans retenu pour l'épreuve orale de Science Po Paris, a déjà un mandat au Parlement régional de la jeunesse, de la région PACA.

Après Marignane, la députée va se rendre le 13 avril prochain au lycée de Tarascon. "Il est important de leur faire comprendre l'engagement politique et de détruire le mur qu'il peut avoir avec les politiques", insiste-t-elle. .A noter que les plus jeunes députés au Parlement européen sont âgés d'environ 25 ans. Le prochain se trouvera peut-être autour de cette salle d'ici quelques années.