Les mutations de La Poste expliquées au député Diard

Il  a été reçu dans les locaux vitrollais du groupe, lundi matin

Le bureau du centre urbain n'a pas toujours été cité en exemple au sein du groupe La Poste, avec il y a quelques années des mouvements sociaux importants.

Les choses se sont clairement apaisées aujourd'hui, et la direction du groupe, qui invite régulièrement des parlementaires pour faire découvrir ses multiples fonctions, a choisi Vitrolles pour convier Éric Diard, député de la douzième circonscription. Avec pour guides Frédéric Joulia, délégué relations territoriales Bouches-du-Rhône et le directeur du bureau vitrollais Jean-Pierre Pouzol.

"La Poste, c'est cinq métiers, allant du numérique au guichet bancaire, en passant par le numérique et les facteurs, évidemment. C'est une société anonyme, qui assure des missions de service public, avec notamment une distribution du courrier six jours sur sept", a souligné Frédéric Joulia. L'élu LR Eric Diard en a profité pour complimenter ce dernier sur l'efficacité du bureau postal située... dans les locaux de l'Assemblée Nationale. Il a ensuite exprimé des interrogations quant au devenir du groupe, et du métier emblématique et historique de facteur. "Nous voulons absolument trouver des leviers pour nos 70000 facteurs. Le facteur est la 2^e personnalité préférée des Français après le boulanger", a indiqué le délégué aux relations territoriales. Alors que La Poste s'est lancée dans une refont totale de son maillage, et dans une révolution des pratiques, qu'elles soient humaines ou numériques, ses responsables locaux ont souhaité mettre l'accent sur le développement des points relais.

Une transformation du bureau du centre urbain

Comme cela pourrait être le cas, à moyen terme, au vieux village, où le bureau de poste archaïque n'a plus grande utilité, n'accueillant que, selon eux "50 personnes par jour". S'il existe trois bureaux à Vitrolles pour 36 000 habitants et 1 200 clients par jour, le groupe souhaite transformer son bureau du centre urbain, sur lequel il a déjà investi près de 700 000 euros en 2010. "D'importants travaux vont débuter, pour en faire une poste dernier cri, avec les dernières innovations du groupe, notamment en matière de numérique, et aussi une puissance d'accompagnement et d'accueil exceptionnelle. À Vitrolles peut-être plus qu'ailleurs, la dimension sociale compte pour nous, a précisé Jean-Pierre Pouzol. Notre personnel évolue en même temps que nos techniques, d'ailleurs, on ne dit plus un guichetier mais un conseiller clientèle. On a gagné en qualité de vie au travail, en synergie entre les fonctions".

Le député Diard a alors abordé un sujet épineux et assez inattendu dans un bureau de poste, bien que lui étant cher: la radicalisation. Il a souhaité savoir si dans leurs effectifs, les responsables de La Poste avaient constaté des comportements inquiétants, des faits de prosélytisme.

"Dans notre personnel, il y a beaucoup d'employés issus de l'immigration. Nous en sommes fiers, et n'avons jusque-là pas rencontré de problèmes majeurs. En revanche, certains comportements de clients ont pu, parfois, poser question", lui a répondu Frédéric Joulia avant de lui proposer un tour du propriétaire, et une brève rencontre avec quelques agents.

Lionel MODRZYK Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.