Éric Le Dissès : "C'est aussi à l'État de s'engager"

Avant la cérémonie des vœux du maire à la population, Éric Le Dissès dresse son bilan 2017 et livre ses perspectives pour l'année à venir

  • Quel regard portez-vous sur l'année 2017 qui vient de s'écouler?

Éric Le Dissès : L'année 2017 a été une année plus que chargée. D'un point de vue politique déjà. Les différentes élections nationales et locales ont apporté beaucoup de changement. Au niveau local, ces changements ont amené eux beaucoup d'austérité vis-à-vis des communes. La Métropole a aussi commencé à se mettre en place. C'est donc compliqué au quotidien de faire évoluer notre commune mais on continue nos actions, on repart même "tambours battants" pour 2018. Il ne faut pas céder sa place, il faut continuer à agir pour les Marignanais.

  • Quels sont les dossiers justement qui vous tiennent le plus à cœur pour votre ville?

E.L-D : Pour moi, le plus important reste la sécurité et les familles. Il y a cette notion de radicalisation, de certains citoyens et de certaines structures, qui impacte notre ville. C'est une réalité. Mais cette problématique impacte également le budget communal indirectement. Je ne fais pas d'amalgames mais il faut savoir faire le "tri"à notre niveau car il y a toujours des risques. Cependant, c'est un sujet "fondamental" si je puis me permettre. On n'en re-vient au même constat pour nos communes mais c'est aussi à l'État de s'engager. L'action doit se faire à ce niveau-là. En matière d'actions pour les familles cette fois, il y a aussi tout notre projet de réhabilitation. Stades, gymnases, crèches, écoles, cantines, collèges, lycées. Il faut le reconnaître, les communes ont de plus en plus de mal à vivre. Les horizons communaux se sont assombris ces derniers temps. Notre objectif est cependant de maîtriser au mieux nos dépenses de fonctionnement tout en tenant compte des dotations de l'État pour maintenir un certain cadre de vie. C'est très compliqué. Cependant, ce que nous pouvons garantir aujourd'hui c'est que notre dette baisse et qu'il n'y aura pas d'augmentation d'impôts.

  • Marignane a-t-elle encore du mal à se détacher d'une certaine image négative vis-à-vis de l'opinion publique?

E. L-D: Il y a un passif sur Marignane, c'est vrai à plusieurs niveaux, et c'est pour cela qu'il faut entamer un vrai rattrapage qui passe notamment par la création d'infrastructures ou la modernisation de l'administration etc. La réhabilitation du centre-ancien reste aussi un outil révélateur presque emblématique de ma volonté d'agir pour les Marignanais et leur cadre de vie. C'est une politique de la ville commencée en 2010. La commune évolue et il faut en tenir compte pour impulser une vraie dynamique à la ville. On en avait besoin. Il fallait agir. Après, notre but n'est pas de saupoudrer par-ci par-là nos engagements. Nos actions sont ciblées. On fait si on le peut et avec un minimum de 50 % d'aides de nos partenaires institutionnels. Si on ne peut pas, on ne fait pas. Notre souhait est de stabiliser nos dépenses, d'entretenir tout en créant comme on peut. Notre budget sera l'un des premiers sans impact des emprunts toxiques en 2018. Il y a aussi le volet culturel qui est très important. C'est un véritable créateur de lien social, tout comme le sport, pour faire de Marignane une ville d'avenir.

  • Que nous réserve l'avenir justement du côté de Marignane, quels sont les grands projets à venir pour la ville en 2018?

E.L-D : Mon souhait est que chacun puisse bien vivre sa ville. Nous allons continuer la réhabilitation du centre ancien qui est primordiale avec notamment la rénovation de la place Camille Desmoulins et la place de l'Horloge. Le poste de Police devrait aussi être déplacé. Il y a également le projet de création du Technoparc des Florides pour impulser une nouvelle zone entrepreneuriale sur Marignane. L'un des grands projets reste aussi la liaison entre la rocade et la RD20 permettant la création d'une piste cyclable en bord de plage reliant le site d'Airbus jusqu'au centre-ville. Nous envisageons aussi la création d'un nouveau rond-point à l'entrée de la ville baptisé en mémoire du bataillon Normandie-Niemen. Le réaménagement du quartier du Jaï permettra aussi une vraie porte ouverte sur les communes avoisinantes et valorisera une zone protégée, pavillon bleu. Il y a également une étude qui a été lancée sur la refonte du parc Bolmon. Bref, j'ai plein d'idées, il y a beaucoup de projets à mettre en place mais malheureusement, comme toujours, je n'ai pas de sous pour les réaliser! C'est la triste réalité de beaucoup de communes du territoire aujourd'hui.

Propos recueillis par M.B.

M.B. la Provence - jeudi 11 janvier 2018
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