Passage filtrant: les habitants du jaï en redemandent

À la suite de nombreuses plaintes, la Ville a limité, cet été, l'accès au quartier par un barrage  

A renouveler ! Installé fin juin à la demande des résidents du Jaï, le passage filtrant a été levé cette semaine. Deux mois après son inauguration, le point de contrôle fait quasiment l'unanimité chez les résidents que nous avons rencontrés au lendemain de la fin de l'opération. Pour l'heure, le maire de Marignane, Éric Le Dissès, n'a pas encore dressé de bilan mais assure avoir "de bons échos" et s'apprête à "organiser une réunion avec les riverains d'ici !afin du mois de septembre pour faire un point complet." Le but de ce filtre, matérialisé par deux barrières à l'entrée du quartier et supervisé par des policiers municipaux, était de réduire la fréquentation, protéger les maisons et portails des habitants et limiter les nuisances.

"Des déchets accrochés à mes fenêtres"

Et des nuisances, il y en avait. "C'est le moins que l'on puisse dire, confie Mireille, propriétaire de l'une des premières maisons sur la plage. Les gens squattaient sous mes fenêtres, mettaient de la musique, c'était très bruyant. Certains tapaient même aux carreaux pour me demander du sel ou de leur réchauffer un biberon. Et quand ils partaient, ils laissaient les couches sales des enfants suspendues aux volets ! C'était intenable. Mais cette année, avec cette mesure, je n'ai rien à dire, j'ai retrouvé ma tranquillité". Il faut dire que le problème a été pris au sérieux. Une barrière a été installée au bout de sa traverse pour interdire l'accès aux véhicules et le brin de pelouse autour des maisons a été recouvert de pavés. "C'est une très bonne chose, poursuit Mireille. Les gens ne viennent plus devant les maisons. Mais les pavés n'ont pas été installés partout. La voisine d'à côté n'en a pas, par exemple, alors elle continue de râler!"

Déchets éparpillés, stationnement anarchique et nuisances sonores jusqu'à la tombée de la nuit, voilà les plaintes que les habitants du Jaï ont essentiellement fait remonter au maire. Une sorte de ras-le-bol général a gagné ce quartier, pourtant extrêmement calme les dix mois restants de l'année. "Je ne pouvais parfois même plus stationner devant chez moi, rapporte Jean-Bernard, satisfait, qui voudrait même voir ce barrage installé là toute l'année. Les gens se garaient n'importe comment et ils ne prenaient pas soin des rues. Ils laissaient leurs déchets par terre alors qu'il y a des poubelles partout sur la plage. Une fois, j'en ai même retrouvé dans mon jardin."

Quelques maisons plus loin, Anne remarque que ce nouveau système "n'a pas empêché les vacanciers de venir. La plage était fréquentée et le quartier a retrouvé son calme. C'est une mesure qu'il faudrait pérenniser. Car l'an dernier, c'était bruyant et les allées étaient très sales. Les gens s'en servaient même de toilettes!"

"Le quartier a retrouvé sa tranquillité"

Pour d'autres, un peu plus à l'écart de la plage, cela n'a rien changé. "C'est vrai que les gens se garent dans notre rue mais jamais devant notre portail. On n'a pas eu de problème, ils viennent juste pour la journée, se baignent et repartent. À 20 h, il n'a plus personne alors honnêtement, je n'ai jamais été gênée, avoue Nahia. Je ne vois pas l'intérêt de ce barrage, il faut laisser les gens vivre."

Les baigneurs, eux, n'ont pas été perturbés bien longtemps. "Le système de vignette a bien fonctionné, reconnaît Aurore. En tant qu'habitante de Marignane, il a juste fallu que je récupère un macaron auprès des services spécialisés. Mes habitudes n'ont donc pas changé, je continue de me garer et de me baigner aux mêmes endroits que les années passées." Les résidents du Jaï ainsi que tous les Marignanais pouvaient en effet se procurer gratuitement, en mairie ou au guichet unique dès la mi-mai, une vignette autocollante à apposer sur le pare-brise de leur véhicule. Ce petit macaron leur donnait alors droit de passage.

Pour les autres, il fallait juste stationner avant les barrières, quitte à finir à pied. "Ce n'est pas vraiment gênant. Au lieu de se garer au fond, on s'arrêtait dès le premier parking, raconte Jean-Louis, qui a fait le trajet avec des amis depuis Marseille. Après, on finit à la marche. Ce n'est pas plus mal, on a quelques kilos à perdre alors on faisait notre sport de la journée !' Maintenant que le Jaï et ses habitants ont retrouvé leur calme, reste à savoir si l'opération sera renouvelée l'été prochain.

Audrey AVESQUE

Audrey AVESQUE la Provence - samedi 2 septembre 2017
Audrey AVESQUE la Provence - samedi 2 septembre 2017

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