Leur première carte d’électeur

Près de 300 jeunes marignanais âgés de 18 ans, sur quelque 500 concernés, l’ont reçue mercredi soir à la salle basse  

Depuis la loi du 10 novembre 1997, les personnes qui atteignent l’âge de 18 ans, entre le 1^er mars de l’année précédente et le dernier jour de février de l’année en cours et qui ont été recensées en vue de la journée d’appel de préparation à la défense, sont inscrites d’office sur les listes électorales sans qu’elles n’aient à accomplir de démarches. A ceux-ci peuvent s’ajouter ceux qui auront 18 ans entre le dernier jour de février et le jour d’une élection, ce qui sera le cas cette année avec deux rendez-vous électoraux importants. Concernant donc ceux qui auront 18 ans entre le 1^er mars et le jour de l’élection, la carte leur sera envoyée à domicile afin qu’ils puissent accomplir leur devoir de citoyen. Pour officialiser ce passage dans la vie de citoyen responsable, la municipalité avait convié, mercredi soir, tous les jeunes concernés, à une réception au cours de laquelle ils ont reçu leur carte d’électeur, la première. Sur près de 500 jeunes marignanais recensés quelque 300 avaient répondu à l’invitation. Dans un premier temps ils ont dû passer par un stand où, sur présentation de leur pièce d’identité, il leur a été remis leur carte d’électeur et le livret citoyen contenu une clé USB qui leur permettra de découvrir le drapeau tricolore, la Marianne, le coq, symbole de notre pays, et ce que signifie liberté, égalité, fraternité. Ils ont aussi eu droit à s’initier au vote électronique à l’aide d’une machine à voter qui avait été installée, pour la circonstance, dans un coin de la salle. Mais avant tout ce protocole, le maire, Éric Le Dissès, les a tout d’abord remerciés d’être là et leur a expliqué brièvement le fonctionnement d’un scrutin : "vous allez recevoir votre première carte d’électeur, c’est très important de voter, vous avez la chance d’être dans un pays où vous pouvez le faire, alors saisissez votre chance". À l’issue de cette remise quelques jeunes ont accepté de nous faire partager leur ressenti, à commencer par Loïc: "c’est un premier pas dans la vie active, ça montre qu’on est reconnu. De moi-même je ne me serais pas inscrit mais peut-être que ma famille m’aurait poussé à le faire". De son côté Laura est fière de nous montrer sa carte : "on a l’impression d’avoir grandi, on se sent plus citoyen français. Me concernant j’aurais fait la démarche pour m’inscrire et je suis certaine que ma mère m’y aurait poussée."

M.S.