Algérie: ne pas les oublier

Rassemblement au château de Marignane en mémoire des victimes de la guerre d’Algérie

Lundi en fin d’après-midi a été commémorée la journée nationale de la fin de la guerre d’Algérie. Les officiels n’ont pas manqué à l’appel. Etaient notamment présents le maire Eric Le Dissès, celui de Sausset-Les-Pins Eric Diard, le sous-préfet Jean-Marc Sénateur, les représentants de la gendarmerie et des polices nationale et municipale, des membres du CCFF et des porte-drapeaux.

Trois gerbes ont été déposées devant la stèle, d’abord par le maire et le sous-préfet pour la municipalité, puis par Dominique Alérini pour l’Unacita (Union Nationale des Anciens Combattants d’Indochine, des Théâtres d’Opérations Extérieures et d’Afrique du Nord) et enfin par Mme Quessada et M. Florentino pour l’amicale des Oraniens. Une fois les fleurs déposées, l’assistance s’est recueillie en silence le temps d’une minute. La sonnerie aux morts retentit alors puis cède sa place au chant de la Marseillaise.

Une fois le chant collectif terminé, le maire remet le drapeau de la nouvelle association des paras marignanais à son président, M. Hardiville, qui le fait lui-même solennellement passer à Georges Olivier, son porte-drapeau.

Eric Le Dissès demande alors à l’assistance d’observer une seconde minute de silence à la mémoire de Joseph Jolivet, ancien combattant décédé dans la journée. Le sous-préfet lit ensuite le message du secrétaire d’état aux anciens combattants avant que le maire n’enchaîne sur son discours : "Les accords d’Evian étaient censés mettre un terme à la guerre d’Algérie, et pourtant, il y eut encore de nombreux combats qui firent de nombreuses victimes bien après. Jamais nous ne pourrons oublier le sacrifice de ces Français qui ont défendu, au péril de leur vie, les fondements de notre pact républicain de liberté, d’égalité, de fraternité. C’est avec respect que je salue ici ce jour, la mémoire des victimes du massacre d’Oran, ce 5 juillet 1962. C’est avec respect que je salue la mémoire de ces harkis qui firent le sacrifice ultime, celui de choisir notre pays et qui, abandonnés par tous après le cessez-le-feu de 1962, furent massacrés par dizaines de milliers. Pour ces raisons nous devons penser à ces 25 000 Français qui ont laissé leur vie dans cette guerre…". C’est alors que retentit le chant des Africains pendant que les personnalités saluent les porte-drapeaux. La foule se rassemble à la salle basse du château pour terminer la cérémonie.

M.S.