Un rameur portoricain se teste à Marignane

Dans quelques mois, sa silhouette longiligne pourrait se balader du côté de Rio, dans le stade olympique, aux côtés des grandes stars du sport mondial. C'est en tout cas l'objectif du Portoricain Will Purman qui brigue pour cet été une place aux JO. Et cela nécessite quelques efforts et concessions...

Le garçon qui vit à Boston a pris ainsi ses quartiers dans le sud de la France, entre Montpellier et Marignane avec son entraîneur, Stéphane Durand, pour parfaire sa préparation. Un choix stratégique pour profiter également du climat provençal et éviter les risques importants de tomber sur des lacs gelés de l'autre côté de l'Atlantique.

Des tests face aux juniors du club

Ce duo était ainsi présent à Marignane le week-end dernier pour bénéficier des parfaites conditions d'entraînement proposées par le club marignanais. "Le club a mis un bateau à disposition pour l'aider dans son mois de préparation. Nous avons un plan d'eau idéal, autant en profiter", souligne le directeur technique David Lacoffrette. Un soutien également apporté par le passé lorsqu'il a fallu accueillir des sélections irakienne ou algérienne. "Nous sommes encore dans une période de l'année où l'entraînement est lourd. Il y a des cadences imposées. Le travail est plus en endurance."

Un travail intensif auquel s'astreint Purman comme les jeunes du CMSA à l'image du duo champion de France cadets Lerussi/Gonzales (aujourd'hui juniors) qui ont servi de sparring-partners.

"Cela peut créer de l'émulation. Ils ont ainsi été bord à bord. Nos juniors ont été les plus rapides le samedi après-midi, le rameur portoricain s'est bien repris le lendemain", poursuit Lacoffrette.

Un travail de préparation idéal pour Purman dont les conditions de sélection sont moins relevées qu'en Europe. Il devra passer par des régates en Chili ou en Espagne avant de tout miser sur la régate de sélections programmée à Montevideo, en Uruguay, à la mi-avril. "Nous avons un cadre idéal. Il y a de la demande. Des nations européennes pourraient même être intéressées comme la Belgique, l'Allemagne, certifie Lacoffrette. Je suis certain que s'il y avait des capacités d'hébergement à proximité de la base, nous ferions le plein."

La fédération française l'a bien compris puisque Marignane va organiser la tête de rivière interrégionale du 6 mars. Un rendez-vous majeur pour le CMSA où participera un certain Jérémie Azou qui sera candidat pour sa part à un titre olympique. Un autre univers.

Renaud BLAISE