Forum comble pour les assocs

Avec une relocalisation sur le cours Mirabeau, de nombreux Marignanais ont découvert hier les activités proposées 

Transférer le forum des associations du parc Ferrage au cours Mirabeau s'est avéré être une opération rentable. Dès le matin, l'affluence était palpable, au point qu'il était parfois difficile de circuler dans certains endroits du forum, notamment du côté sportif. Même galère pour trouver une place de stationnement.

"Cela permet de redynamtser le cceur de ville, et de faire travailler le commerce de proximité » , détaille Christine Cardini, coordinatrice du forum. Pour appuyer son argument, elle montre un bar où de nombreux Marignanals sont venus prendre le café avant d'attaquer leur tournée des stands. "Cela représente deux à trois mois de travail en amont, où J'ai travaillé en coordination avec tous les services municipaux ainsi qu'une quinzaine de bénévoles."

Cette année, c'est le sport et la culture, avec respectivement 19 et 22 associations présentes qui sont le mieux représentés. Mais répondre aux exigences de 82 associations n'est pas toujours chose aisée. "Certaines veulent être à côté de leur copain, quand d'autres veulent éviter la proximité avec certains stands. Certaines veulent le courant, d'autres de la place pour exposer des choses, explique Christine Cardini. "C'est toute une logistique à penser, mais il n'y a pas eu de couac." Quelques associations, reléguées au square Dali, ne partagent pas complètement cet enthousiasme. "C'est une journée importante pour nous, mais notre visibilité est moindre ici, il y a moins de passage que sur le Cours", regrette Evelyne Douay, responsable du Comité communal feux de forêt (CCFF).

Pour celles qui sont bien situées cependant, la journée sera fructueuse. La compagnie César Choisi, qui fait son premier forum à Marignane pour proposer des cours de théâtre à tendance provençal, "risque d'être victime de son succès. Les cours enfants sont déjà presque pleins", s'extasie Céline Tiller, directrice de production. D'autres sont venus pour protester plus que pour recruter : Gérard Guidice, président du groupe cynégétique, créé en 1929, est en colère: "On fait signer une pétition contre l'interdiction de la chasse à la glu, qui est en train d'être votée car les pièges ne seraient pas assez sélectifs. Pourtant il n'y a rien de plus sélectif: c'est une chasse sans tir, où on se sert de l'oiseau capturé comme appelant et on le relâche à la fin."

Du côté des passants, en revanche, la satisfaction semble être au rendez-vous. Élise est venue se renseigner "à la fois pour trouver une occupation à ma mère retraitée et pour inscrire mon fils. C'est bien de savoir ce qu'il se passe dans la ville"

Dans la confusion, il ne reste plus qu'à espérer que la grand-mère n'a pas été inscrite à des leçons de karaté et le fils à un cours de tricot!

Jonathan BLONDELET

AU GRAND CANYON: La country à l'honneur

Le club Au Grand Canyon est né peu avant le premier forum des associations à Marignane, il y a 14 ans de cela, et a donc fait toutes les éditions. Son président et fondateur, Bernard Azzopardi, arbore avec son équipe une tenue cowboyesque, permettant de comprendre immédiatement à qui on a affaire. "Les 40 membres du club s'investissent dans la vie marignanaise, que ce soit lors du carnaval ou en intervenant dans les maisons de retraite. Il faut dire que l'association est très active en interne : en plus de l'apprentissage de la danse country, nous faisons des sorties avec les conjoints pour rendre ça plus familial, comme de l'accrobranche, de la chasse aux châtaignes ou des balades dans les îles alentours."

Concernant l'arrivée de nouvelles troupes dans la journée, le cow-boy en chef est optimiste : "On a déjà touché pas mal de monde par rapport à l'année dernière. Le fait d'organiser le forum juste avant la rentrée permet d'avoir plus de monde, comme le fait qu'il y ait le marché et la fête foraine juste à côté, les gens passent par ici." Hiiiha !

J.B.

PREMIERE COMPAGNIE D'ARC: Robin des squares

La Première compagnie d'Arc fait partie de ces stands relégués au square Dali car la place nécessaire à l'installation de l'association est trop importante pour le cours Mirabeau. Jacqueline Cazals, présidente depuis 24 ans et arbitre fédérale, est pessimiste quant au nombre d'inscriptions potentielles. "Rien n'annonce qu'on est là, il a fallu mettre des pancartes car les gens déambulent sans s'attarder sur le plan. L'année dernière, nous avons eu cinq adhérents lors du forum des associations, presque un dixième de nos membres. Vu le peu de passage qu'il y a ce matin, je ne sais pas si nous allons renouveler cette performance."

Mais une fois sur le stand, difficile de résister à l'envie de faire son Legolas en tentant sa chance pour crever les ballons disposés par trois sur les cibles à huit mètres. Prudence cependant, c'est un sport qui requiert une grande discipline personnelle. "Il faut faire attention à la sécurité. Au foot, il n'y a besoin que d'un ballon pour tous, ici chaque gamin a son arc. En contrepartie, c'est un loisir multigénérationnel nos membres ont de 8 à 78 ans. Nous sommes là pour déclencher chez tous la passion et l'envie de devenir Robin des Bois!"

J.B.

MARIGNANE NUMISMATIQUE Collectionnez ou découvrez

Ça fonctionne sur le même principe que les cartes pokémons, mais avec de l'argent. Placés à côté des philatélistes, les collectionneurs de Marignane numismatique sont là depuis 10 ans. Son fondateur, Gérard Soyer, est un passionné de l'histoire de la monnaie: "Je comparais les gravures des différentes pièces que je pouvais acquérir." Maintenant, il est à la tête d'une association de 20 membres, qui partagent le même centre d'intérêt.

"Nous sommes là pour faire connaître l'histoire de la monnaie, et le club", détaille Nicole Timboni, secrétaire de Marignane numismatique. "Nos adhérents peuvent être de simples curieux comme des passionnés. Nous nous réunissons tous les mercredis, pour mettre en commun notre matériel, comme les loupes, les cartons de protection et les gants pour les pièces rares. Nous montons aussi des expositions et échangeons des pièces et des billets."

Une des adhérentes regrette son ancien stand au parc Ferrage : "Là-bas il y avait de l'ombre." Mais Nicole la reprend immédiatement. "Il ne faut pas négliger que Marignane vit, alors qu'à la base c'est une ville-dortoir. Ça permet aux gens de se retrouver."

J.B.

Jonathan BLONDELET la Provence - dimanche 30 août 2015

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