Chronique d’une fin annoncée
«Quand Daniel Simonpiéri montrera-t-il son vrai visage?» titrait l’Express le 11 avril 1996
Aujourd’hui, le masque est enfin tombé. Le candidat, évincé dès le premier tour des élections cantonales 2011 avec moins de 7% des voix, appelait de fait, au cours d’une récente déclaration dans la presse écrite, à voter contre l’un des deux candidats en lice, Eric Le Dissès.
Est-ce par là inciter à voter pour Alde Vinci, candidat FN, et revenir à ses premières amours qu’il n’aurait jamais vraiment quittées ? Il n’y a qu’un pas à franchir.
Son parcours politique, danse de la veste réversible, déstabilisera son électorat et le détruira à petit feu. Élu maire de la ville de Marignane sous l’étiquette Front national en mars 1995, après avoir provoqué la scission du Front national, il rejoint les rangs du Mouvement national républicain de Bruno Mégret et, sous cette étiquette, il est élu Conseiller Général en 1998.
En 2001, il est réélu maire de Marignane sous l’étiquette DVD ; Par une savante pirouette, il rejoint en 2004 l’UMP et obtiendra pour la première, et la dernière fois, l’investiture de ce parti pour les élections municipales 2008. Première investiture et cependant première sanction ; il se fait en effet éliminer dès le premier tour, n’obtenant que 23,25% des voix. 2008 sonnera le glas de la tromperie démagogique que l’électorat sanctionnera, abasourdi par 13 ans de leurre cynique. 2011 vient confirmer la sanction ; la veste tant de fois retournée est devenue trop large pour habiller 6,98% des voix qui n’en finissent pas de s’éroder. Conseiller communautaire comme élu de l’opposition, pour quelque temps encore, il aura toujours la faculté de lever le doigt pour qu’on ne l’oublie pas avant de finir le conseiller de sa propre agonie politique.
Gilbert Marigny
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