Commerces

La rénovation du cours Mirabeau et de la rue Jean Jaurès, c’est pour demain

Le démarrage des travaux qui concernent le cours Mirabeau et la rue Jean Jaurès, c’est pour demain. Voilà qui n’est pas sans rappeler le fameux slogan municipal «Marignane c’est déjà demain» Dans le but de rassurer les commerçants du centre-ville et de répondre à leurs interrogations, la municipalité a organisé une réunion avec une poignée d’entre eux dans la salle du conseil municipal.

Les dates et la nature des travaux ont été rappelées. Cette intervention, effectuée par l’architecte Vincent Guillermin, qui s’est vu confier la mission de l’aménagement de cette zone, n’a pas été sans soulever quelques questions. La signalétique durant cette période qui, rappelons-le, court d’avril à novembre, le stationnement, le plan de communication portant sur des demandes précises, affiches, flyers, l’accès au centre-ville les jours de marché, …. Les commerçants ont d’ailleurs demandé à ce que le sens de la circulation Camille Desmoulins -Jean Jaurès prolongée soit provisoirement inversé. Et bien que certains se disent prêts pour la grande bataille du commerce, d’autres se déclarent réfractaires, évoquant une situation difficile actuellement qui ne fera que s’accentuer dans les mois à venir. Il ne s’agit pourtant plus de réfléchir au bien fondé de ces travaux, mais bien de concentrer tous les efforts sur les prochains mois qui s’avèrent cruciaux pour le devenir des commerces en centre-ville. Notons au passage que les présidents des deux associations de commerçants seront conviés chaque mercredi à 8h pour une réunion de chantier.

Cette réunion se voulait rassurante, elle laisse pourtant planer le doute dans certains esprits. Pour Lucie, fleuriste – enseigne Vovo Fleurs- il reste beaucoup de zones d’ombre. «Oui pour les travaux, oui pour la rénovation parce qu’elle est nécessaire» déclare t-elle «mais comment vont ils procéder ? Pour le cours Mirabeau, ca démarre début août à fin novembre. Comment le cours sera t-il bloqué ? C’est la grande surprise, l’inconnue. J’ai peur, non pas du résultat, mais de la façon dont ça va se dérouler. Ils nous annoncent l’accessibilité de 6h à 10h. Mais un fleuriste n’a pas d’heure pour livrer.» Les travaux menés sur le réseau d’eau, en novembre dernier, avaient généré une perte de chiffre d’affaires que Lucie estime à 30%. «L’argent qui va me manquer, je vais le prendre sur du personnel pour lequel je ne renouvellerai pas le contrat. Il me tarde d’être en 2014 pour voir comment ça va fonctionner, aujourd’hui, on ne peut pas se projeter.» Autre sacrifice que cette commerçante installée à Marignane depuis de nombreuses années, va devoir faire «Je voulais en profiter pour rénover ma devanture et même le magasin. Je retarderai aussi ce projet. Et puis, certes, une réunion avec les commerçants, très bien, mais il n’y pas eu de réunion de quartier, pas de réunion avec les habitants. Quelles sont leurs attentes ?» s’interroge t-elle.

Maïthée, qui tient un café à quelques centaines de mètres, aborde le problème sous un autre angle «Travaux ou pas travaux, les magasins qui sont fermés aujourd’hui, ne travailleront pas demain. Regardez, nous sommes dimanche, la presse est fermée. Pas moyen d’acheter un journal en ville. Alors les travaux ne les dérangeront pas. Marignane, c’est triste et nous, commerçants, nous faisons notre propre malheur. Personne ne peut ouvrir à notre place. Ils ferment le dimanche, le lundi, entre midi et deux. Par contre, le soir, sur le cours Mirabeau, on se croirait au marché à bestiaux à Marseille. Malgré les fenêtres fermées, je les entends encore parler»

Marignane Info

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